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Espagne : des dizaines de milliers de personnes manifestent à Madrid contre la loi d'amnistie des indépendantistes catalans

Cette future loi d'amnistie a permis au gouvernement de gauche, dirigé par Pedro Sánchez, d'être reconduit.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des milliers de personnes manifestent à Madrid, en Espagne, le 18 novembre 2023. (JAVIER SORIANO / AFP)

"Pour l'Etat de droit, SOS l'Union européenne" : des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi 18 novembre, à Madrid, pour dénoncer la future loi d'amnistie des dirigeants et militants séparatistes catalans. Environ 170 000 personnes, selon la préfecture, se sont réunies sur la place Cibeles, autour de la célèbre fontaine du même nom, en plein cœur de la capitale espagnole, pour répondre à l'appel à manifester lancé par la droite. C'est là que se retrouvent les supporters du Real Madrid en cas de victoire.

Aux cris de "Sánchez, traître", "Sánchez, fils de p****", "Sánchez en prison !" ou "La Catalogne, c'est l'Espagne", les participants, de tous âges, avaient noué sur leurs épaules ou agitaient des drapeaux espagnols, et d'autres brandissaient des drapeaux européens distribués par le Parti populaire européen (PPE, droite).

Des manifestants contre la loi d'amnistie pour les indépendantistes catalans, à Madrid, en Espagne, le 18 novembre 2023. (BURAK AKBULUT / ANADOLU / AFP)

Arrivé deuxième aux législatives de juillet derrière le chef de file de la droite Alberto Núñez Feijóo (PP), le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, au pouvoir depuis 2018, est parvenu à être reconduit jeudi après avoir négocié tous azimuts pour obtenir le soutien de formations régionalistes, dont les partis indépendantistes catalans.

Une loi "aussi grave qu'un coup d'Etat", selon l'extrême droite

En échange de leurs voix, indispensables à la formation d'une majorité, il a accepté plusieurs concessions, dont l'adoption prochaine d'une très polémique loi d'amnistie pour les dirigeants et militants séparatistes poursuivis notamment pour leur implication dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. "Ils savent qu'ils n'ont pas les votes pour faire ce qu'ils sont en train de faire. Voilà pourquoi nous leur disons avec cette manifestation", a déclaré Alberto Núñez Feijóo, accusant Pedro Sanchez d'élever les Espagnols "les uns contre les autres".

Egalement présent à la manifestation, le leader du parti d'extrême droite Vox, Santiago Abascal, a quant à lui estimé que cette loi était "aussi grave qu'un coup d'Etat". Les deux dirigeants ne sont pas apparus l'un à côté de l'autre, bien qu'Alberto Núñez Feijóo ait tenté en septembre d'être investi comme Premier ministre avec le soutien de Santiago Abascal, sans parvenir à obtenir une majorité au Parlement.

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