Espagne : le gouvernement va gracier les indépendantistes catalans incarcérés
En 2019, neuf indépendantistes catalans avaient été condamnés à des peines de prison pour la tentative de sécession de 2017.
"Le gouvernement espagnol avait opté pour la réconciliation", assure Pedro Sanchez. Le Premier ministre espagnol a annoncé, lundi 21 juin, que son gouvernement allait donner, mardi, son feu vert à la grâce controversée de neuf indépendantistes catalans condamnés à la prison pour la tentative de sécession de 2017.
Le dirigeant socialiste s'est exprimé dans le théâtre du Liceu, à Barcelone, alors que des personnes dans le public réclamaient en criant une "amnistie" totale. Alors que la grâce va exempter les condamnés du reste de leur peine et leur permettre de sortir de prison, l'amnistie, dont le gouvernement ne veut pas entendre parler, reviendrait à effacer totalement le délit.
Jusqu'à treize ans de prison
En 2017, malgré son interdiction par la justice, le gouvernement régional de l'indépendantiste Carles Puigdemont avait organisé un référendum d'autodétermination. Quelques semaines plus tard, le Parlement catalan avait déclaré unilatéralement l'indépendance de la région, provoquant la réaction immédiate du gouvernement espagnol, alors aux mains des conservateurs, qui avait destitué le gouvernement régional et mis la région autonome sous tutelle.
En octobre 2019, neuf indépendantistes catalans avaient été condamnés pour sédition à des peines allant de neuf à treize ans de prison. Rejetée par le Tribunal suprême qui les avait condamnés, leur grâce n'est pas du goût de la majorité des Espagnols. Selon un récent sondage de l'institut Ipsos, 53% d'entre eux y sont opposés, alors qu'une large majorité (68%) y est favorable en Catalogne.
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