Référendum en Catalogne : comment Madrid accentue la pression pour empêcher le scrutin
Le gouvernement espagnol a affirmé, samedi, avoir démantelé l'organisation du référendum d'autodétermination interdit en Catalogne. Franceinfo détaille comment le gouvernement central espagnol tente de bloquer cette consultation.
Le référendum sur l'indépendance de la Catalogne va-t-il pouvoir se tenir dimanche ? Le gouvernement espagnol a affirmé, samedi 30 septembre, avoir démantelé l'organisation du scrutin d'autodétermination, qui a été interdit. "Il est logique de penser qu'il se passera quelque chose demain, mais ce qui est sûr, c'est que ce ne sera pas un référendum", a assuré le représentant du gouvernement en Catalogne, Enric Millo. Après un premier coup de vis le 20 septembre, franceinfo détaille comment Madrid a accentué la pression à la veille de cette consultation.
En fermant des bureaux de vote
L'exécutif régional catalan avait annoncé que 2 315 bureaux de vote seraient ouverts pour les 5,3 millions d'électeurs de Catalogne. Sur ce total, "1 300 ont déjà été mis sous scellés" par la police catalane, a affirmé le préfet. Il a précisé que 163 de ces bureaux étaient occupés pacifiquement par des militants qui pourront sortir, mais que personne ne pourra plus y entrer.
Le président d'une des organisations indépendantistes, l'Assemblée nationale catalane (ANC) Jordi Sanchez, s'est montré rassurant. Il a estimé dans un tweet qu'un million de votants ce "ne serait pas un échec" étant donné la "répression" de l'Etat.
Quan parlo que un milió no és un fracàs és pq ningú digui que si hi ha repressió els resultats no són vàlids. Que ningú dubti
— Jordi Sànchez (@jordisanchezp) 30 septembre 2017
En tentant d'empêcher le vote électronique
La Haute Cour de Catalogne, soumis au pouvoir judiciaire espagnol, a ordonné, vendredi, à la police de prendre les mesures nécessaires pour empêcher tout recours au vote électronique. Et la Garde civile est intervenue, samedi, au centre de télécommunications du gouvernement régional.
Elle a coupé les connexions avec les bureaux de vote, les systèmes informatiques de décompte des voix et un logiciel qui aurait permis "un vote en ligne sur une page web", a poursuivi Enric Millo. Quatre agents sont entrés dans le centre qui se trouve à Barcelone et doivent y rester deux jours, a précisé un porte-parole de l'administration régionale.
En sommant Google de bloquer une application qui donne des informations sur le scrutin
La Haute Cour de Catalogne a également demandé à Google d'arrêter de proposer une application qui permet de trouver les bureaux de vote en renseignant son numéro de carte d'identité et sa date de naissance. D'après la justice, l'application "On Votar 1-Oct" est contraire à l'arrêt rendu par le Tribunal constitutionnel espagnol le 12 septembre, qui a interdit le référendum. Google s'est exécuté : l'application est bloquée, mais seulement en Espagne.
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