A Lampedusa, au cœur du hotspot qui accueille les réfugiés
Le jour de cette visite, plus de 500 migrants venaient d'être récupérés en mer, au large de Lampedusa. Ils sont transportés en autocar jusqu’au centre, où il sont pris en charge par des médecins. Pathologies courantes : les brûlures dues aux fuites d’essence sur les embarcations, ou les maladies comme la gale. Ils sont ensuite informés de leurs droits.
Arrive alors la procédure d'identification - fondamentale. Les machines dites "Eurodac" stockent les informations dans une base de données européennes. Pour les faire fonctionner, une dizaine d'agents de Frontex, l'Agence de surveillance des frontières, et trois de l'EASO, le Bureau européen d'appui en matière d'asile.
Dans une première salle, les migrants sont photographiés. Dans une seconde, leurs empreintes digitales sont prises : le pouce, les doigts un par un, et la paume de la main.
Tous les réfugiés ne veulent pas se faire identifier. Les Syriens sont les plus réticents. Pourtant, avec les Erythréens et les Irakiens, ils sont les seuls à pouvoir bénéficier de ce plan de relocalisation européen. Ces trois pays ont, en moyenne, un taux d'acceptation des demandes d'asile de 75%.
Expulsables
Si leur demande d'asile n'est pas acceptée, les demandeurs sont considérés comme des migrants économiques, ce qui les rend expulsables. Le problème, c'est qu'un tiers des demandes d'expulsion sont effectivement réalisés - ce qui rend les Italiens très perplexes sur le dispositif. Les pays d'origine des migrants sont eux aussi réticents.
L'Italie réclame un système européen d'expulsion des déboutés. Tout en continuant de développer les hotspots : cinq autres hotspots fonctionneront en Sicile d'ici la fin de l'année...
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