Allemagne : premier discours de campagne de Merkel et premières critiques

A tois mois des élections législatives, la chancelière  Angela Merkel a prononcé son premier
discours de campagne ce lundi à Berlin devant 600 délégués de son parti (CDU) et de l'Union chrétienne-social (CSU). Personnalité
politique préférée des Allemands, la chancelière vise un troisième mandat de
quatre ans. Angela Merkel a exclu toute hausse des impôts, contrairement à ce que
prévoient l'opposition social-démocrate (SPD) et les écologistes. Angela Merkel a estimé que relever les impôts,
"c'est la mauvaise voie " à prendre.

La candidate de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) souhaite en revanche un nouveau mode de calcul de l'impôt sur le revenu, qui devrait
progressivement favoriser les familles avec enfants.

Un programme électoral "creux"

Autres promesses de
campagne : relever les allocations familiales et les retraites des mères de
familles et plafonner les hausses de loyers. D'après la presse allemande, le
programme de la chancelière s'élèverait à près de 28 milliards d'euros.

L'opposition allemande parle de promesses généreuses qui
vont à l'encontre de la politique de rigueur prônée par l'Allemagne en Europe.
Peer Steinbrück, rival social démocrate de Merkel retient un programme avec
"beaucoup de platitudes et de promesses creuses ". Le dirigeant
du SPD évoque "une escroquerie " avec des promesses non
finançables.

Des critiques au sein de son propre camp

Les promesses sociales annoncées par Angela Merkel ne font
pas non plus l'unanimité au sein de son propre parti, la CDU. Kurt Lauk,
président du conseil économique de la CDU déclare que ces "promesses de
campagne sont des choses que les partis promettent pour être élus ". Le
Parti Libéral FDP, partenaire d'Angela Merkel voit ce programme comme "le
doux poison de la dépense ", explique Philipp Rösler.

Pour l'analyste politique Gero Neugebauer, de l'Université
libre de Berlin, ces annonces de la chancelière visent à accroître encore sa
popularité pour éviter les débats au sein de son parti. D'après des derniers sondages, la coalition actuelle
conservateurs CDU-Libéraux (FDP) serait à égalité d'intentions de vote avec les
sociaux-démocrates (SPD) et les écologistes.