Chute du Mur : le président allemand demande du "respect" aux Etats-Unis
Frank-Walter Steinmeier s’exprimait avant une série de concerts donnés samedi soir Porte de Brandebourg.
Le président allemand a exhorté samedi 9 novembre les Etats-Unis de Donald Trump à faire preuve de "respect" à l'égard de leurs alliés et à tourner le dos à "l'égoïsme national", lors des cérémonies des 30 ans de la chute du Mur de Berlin.
Alors que ces festivités s'annonçaient comme consensuelles, Frank-Walter Steinmeier, dont le rôle est honorifique mais qui est considéré comme l'autorité morale du pays, a mis les pieds dans le plat en soulignant à cette occasion la dégradation des relations translantiques ces dernières années.
Devant la mythique Porte de Brandebourg, symbole jusqu'en 1989 de la "division de l'Allemagne", Frank-Walter Steinmeier a décrit dans un discours le rôle prépondérant des Etats-unis, le "bras fort de l'Ouest", dans la fin du Rideau de fer il y a trois décennies. "Nous, les Allemands, nous devons beaucoup à cette Amérique. A cette Amérique en tant que partenaire dans le respect mutuel, en tant que partenaire pour la démocratie et la liberté, contre l'égoïsme national. C'est ce que j'espère aussi à l'avenir", a asséné Frank-Walter Steinmeier. Une allusion voilée, mais limpide, à l'administration actuelle à Washington.
Des relations particulièrement tendues entre les deux pays
Donald Trump, qui n'a pas fait de visite officielle en Allemagne depuis son élection en 2016 et projette de construire un mur entre son pays et le Mexique, a lui salué samedi en l'Allemagne "un des plus précieux alliés" des Etats-Unis.
Mais du contentieux au sujet des dépenses militaires à celui concernant le commerce, les relations entre l'Allemagne et les Etats-Unis n'ont jamais été aussi tendues dans la période d'après-guerre que depuis l'élection de Donald Trump. Au-delà, l'actuel chef de l'Etat américain a critiqué à plusieurs reprise l'Union européenne.
Le président allemand a aussi délivré des messages à la Nation allemande lors de cette célébration, dans un enthousiasme mesuré, de la fin du "rideau de fer". Il a déploré que "de nouveaux murs (aient) été construits dans tout le pays : des murs de frustration, des murs de colère et de haine".
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