Elections fédérales : pour les militants sociaux-démocrates, Olaf Scholz "a su donner confiance aux Allemands"
Les partisans du parti social-démocrate SPD ont accueilli avec enthousiasme les premiers résultats des élections fédérales en Allemagne, leur candidat possède une légère avance sur son principal rival.
Au siège du Parti social démocrate, les applaudissements accueillent les premières estimations. Le score n'est sans doute pas celui que les militants et les membres du SPD espéraient, mais cela ne les empêche pas de le célébrer comme une victoire. Le parti social-démocrate (SPD) d'Olaf Scholz a légèrement devancé les chrétiens-démocrates (CDU-CSU) d'Armin Laschet, famille politique d'Angela Merkel, obtenant 25,7% des voix contre 24,1% pour les conservateurs, d'après des résultats provisoires annoncés lundi 27 septembre. Le maire de Berlin Michel Muller, soutien d'Olaf Scholz, retient surtout la performance de son candidat. "C'était loin d'être évident, rappelle-t-il. "Il y a deux mois, la situation était complètement différente."
"On a gagné dix points par rapport aux sondages de l'époque. C'est un succès incroyable quand vous voyez d'où nous venons !"
Michel Muller, maire de Berlin et soutien d'Olaf Scholzfranceinfo
Les Allemands sont appelés aux urnes pour désigner le successeur d'Angela Merkel, qui passe la main après 16 années à la chancellerie. Pour l'heure, les résultats ne permettent pas de désigner le nouveau chef du gouvernement mais au siège du SPD à Berlin, on revendiquait la victoire dès dimanche soir.
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Pour Matteus, membre des jeunes SPD, Olaf Scholz a su s'imposer comme l'homme de la situation avec ses engagements pour le climat, son combat contre les inégalités sociales et son expérience politique : "Il a montré qu'il était capable de gérer des crises quand il était maire de Hambourg mais aussi au ministère des Finances avec la crise du coronavirus, note le jeune homme. Il rayonne ! Il est serein et il a su donner confiance aux Allemands."
Même si Armin Laschet, le candidat du rival conservateur de la CDU, revendique lui aussi la victoire, Nadia ne s'inquiète pas. Pour la jeune femme, le dauphin d'Angela Merkel n'a aucune chance de former une coalition. "Armin Laschet a montré qu'il n'avait pas l'envergure d'un chancelier, affirme-t-elle. "Il n'est pas populaire, il n'a pas d'expérience. Il a commis plein d'erreurs pendant la campagne et n'a vraiment pas les capacités pour succéder à Angela Merkel."
Les négociations pourraient durer plusieurs semaines
Seule voix discordante au milieu de cette foule enthousiaste : celle de Paolina, 27 ans. "C'est super serré !", commente-t-elle avant d'ajouter : "Il faut encore attendre, ce n'est pas très clair. Les négociations vont commencer et on verra bien mais je suis presque certaine qu'Olaf deviendra chancelier." Les tractations, sans doute avec le Parti vert et les libéraux du FDP, pourraient durer plusieurs semaines. Après le scrutin de 2017, 171 jours s'étaient écoulés avant de former une coalition et de reconduire Angela Merkel à la chancellerie. Cette fois, le SPD et la CDU se sont fixé pour objectif d'aboutir avant Noël.
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