L'Allemagne veut interdire les "thérapies de conversion" des homosexuels
Jens Spahn, ministre allemand de la Santé, lui-même homosexuel, l'a déclaré vendredi. Dans l'Union européenne, où elles sont très marginales, ces "thérapies" ne sont totalement illégales qu'à Malte et dans certaines régions autonomes espagnoles, Madrid et Valence.
"L'homosexualité n'est pas une maladie, et c'est pourquoi elle n'a pas besoin d'être traitée." Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a déclaré, vendredi 15 février, vouloir interdire les "thérapies de conversion" prétendant faire changer d'orientation sexuelle. "Je ne crois pas en ces thérapies, notamment en raison de ma propre homosexualité", a déclaré au journal berlinois Taz (en allemand) ce représentant de l'aile droite du parti conservateur CDU de la chancelière Angela Merkel.
Ces thérapies, plus répandues aux Etats-Unis, sont souvent employées sur des adolescents homosexuels ou transgenres contre leur gré. Pour y parvenir, les "thérapeutes" peuvent utiliser un traitement à base d'injection massive de testostérone ou en utilisant l'aversion, qui consiste à faire subir des électrochocs au sujet tout en lui montrant des images d'actes homosexuels afin de l'en dégoûter.
En mars 2018, le Parlement européen a adopté à une large majorité un texte non-contraignant appelant les Etats membres à les interdire. Dans l'Union européenne, ces "thérapies" sont très peu pratiquées. Mais elles ne sont totalement illégales qu'à Malte et dans certaines régions autonomes espagnoles, Madrid et Valence.
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