Législatives anticipées en Allemagne : fragilisés après leur participation au gouvernement, les Verts entrent en campagne
En Allemagne, à un mois et demi des législatives anticipées, les Verts lancent leur campagne électorale. Robert Habeck, le candidat du parti écologiste, et Annalena Baerbock, la ministre des Affaires étrangères, se retrouvent lundi 6 janvier à Lübeck, au nord du pays.
Après l’éclatement de la coalition au pouvoir, ils sont les derniers alliés du chancelier Olaf Scholz. Mais ils risquent de payer, lors du prochain scrutin, leur participation au gouvernement. Les sondages les créditent de 12 à 14% des voix.
Avant d’arriver au pouvoir, les Verts avaient la réputation de bousculer l’ordre établi, mais ces trois dernières années, ce sont eux qui ont été chahutés au sein d’une coalition hétéroclite dans laquelle ils ont eu bien du mal à trouver leur place. Le parti écologiste a dû faire un certain nombre de concessions sur la réouverture provisoire des centrales à charbon, le durcissement du droit d’asile et accepter de revoir à la baisse un certain nombre d’objectifs climatiques.
Un parti en plein doute
Dans les enquêtes d’opinion, les Verts apparaissent souvent comme le parti de l’interdiction. Aux Européennes de juin dernier, leur score a quasiment été divisé par deux et ils ont essuyé des revers lors des trois élections régionales du mois de septembre.
Avec son pragmatisme et ses talents d’orateur, Robert Habeck, le vice-chancelier et ministre de l’Économie et du Climat, a donc la lourde tâche de relancer un parti en plein doute. Mais après le scrutin du 23 février, les Verts pourraient bien rejoindre l’opposition.
Les conservateurs de la CDU, grandissimes favoris, ont fait du parti écologiste leur bête noire et repoussent, pour le moment, toute idée d’alliance.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.