: Vidéo Le 11 novembre 1918, quelques minutes avant onze heures, le clairon ne se souvenait plus des notes du cessez-le feu
Le clairon Octave Delaluque avait appris à sonner le cessez-le feu au début de ses trois ans de service militaire... en 1911. Au moment de mettre un point final à la Première Guerre mondiale, sur l'ultime champ de bataille de Vrigne-Meuse, dans les Ardennes, il ne se rappelait pas de l'air à jouer... Extrait du magazine "13h15 le samedi" du 10 novembre 2018.
La dernière offensive de la Première Guerre mondiale a été menée par l’infanterie française entre les 9 et 11 novembre 1918 à Vrigne-Meuse, dans les Ardennes. Cette ultime bataille a fait 96 morts côté français. Dont Augustin Trébuchon, 40 ans, dernier soldat français officiellement mort pour la France, quelques minutes seulement avant la fin du conflit débuté quatre ans plus tôt.
Dans le capharnaüm du champ de bataille, l'agent de liaison Georges Gazareth, parti à la recherche d’un clairon pour sonner le cessez-le-feu, tombe sur le corps encore chaud de son ami, également agent de liaison. Une heure plus tôt, ce dernier apportait la nouvelle de l’armistice…
L'officier bat la mesure et siffle l'air à claironner
A dix heures cinquante-huit, les obus tombent toujours. Le capitaine Lebreton se trouve face à un gros problème. Le clairon Octave Delaluque a appris à sonner le cessez-le feu au début de ses trois ans de service militaire, soit... en 1911. A ce moment décisif, il ne se souvient plus de l’air à jouer pour annoncer la fin des hostilités.
Le lieutenant Bonneval est dans un trou juste à côté de lui. L’officier est accroupi car les balles continuent de passer au-dessus des têtes. Il bat alors la mesure en lui sifflant l’air à claironner : "Compris ?". Le soldat Delaluque répond : "Compris !" Il est onze heures du matin, ce 11 novembre 1918, quand le clairon met fin à une guerre qui a coûté la vie à plus de 9 millions de personnes et fait plus de 20 millions de blessés.
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