Angela Merkel renonce aux baisses d'impôts dans les années à venir
La réduction de la pression fiscale était l'une des conditions posées à la participation des libéraux-démocrates du FDP au gouvernement d'union avec les chrétiens-démocrates (CDU) de Merkel en octobre dernier.
Mais la perte par la CDU et le FDP de la majorité à l'assemblée régionale du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie prive la chancelière de la majorité au Bundesrat, la chambre haute du parlement de Berlin dont le feu vert est indispensable pour entériner les projets de loi.
Cette défaite signifie que Merkel aura besoin du soutien de l'opposition sociale-démocrate du SPD pour mener à bien son programme.
Angela Merkel a écarté l'idée de réduire les impôts dans les budgets 2011 et 2012, ajoutant que la consolidation budgétaire constituerait la priorité de son gouvernement.
Cette décision “est justifiée par les inquiétudes des gens au sujet de la stabilité de l'euro”, a expliqué la responsable conservatrice pour qui “le point de départ” des problèmes d'instabilité de l'euro sont “les déficits trop élevés”.“C'est pourquoi il est d'autant plus nécessaire de freiner l'endettement”, a-t-elle souligné.
_ La chancelière entend également faire approuver au plus tôt par son cabinet le volet allemand du plan de 750 milliards d'euros visant à empêcher une contagion de la crise grecque.
Elle a annoncé que son cabinet se réunirait d’ailleurs demain, ajoutant que l'euro devait être défendu.
_ Dans son programme de gouvernement, la coalition prévoyait des baisses
d'impôts de 24 milliards d'euros par an.
Angela Merkel a affirmé qu'elle entendait “mener une politique volontariste”
après “la défaite amère” en Rhénanie du Nord-Westphalie (NRW, ouest), où les
deux partis de sa coalition ont perdu la majorité, ce qui la met en minorité au
Bundesrat.
La NRW est le Land le plus industrialisé et le plus peuplé d'Allemagne avec 18 millions d'habitants.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.