ArcelorMittal ferme six installations en Belgique
Il est loin le temps où la sidérurgie liégeoise, à l'est de la Belgique, employait plus de 40.000 personnes. Ce vivier industriel des années 70 ne devrait plus compter que 800 métallos, à l'issue de la restructuration annoncée par ArcelorMittal, n°1 mondial de l'acier. Le sidérurgiste a annoncé ce jeudi matin la fermeture définitive de six installations de transformation et de finition, ce que l'on appelle "la phase à froid" de l'acier, à savoir des laminoirs, des lignes de galvanisation et d'électrozingage. Deux tiers des 2.200 salariés sont concernés, sans compter les milliers d'emplois indirects.
Les syndicats ont immédiatement appelé à une grève générale sur les sites restants. Tandis que le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, entendait faire part au PDG Lakhsmi Mittal de l'"incompréhension des autorités belges ". Il a demandé au PDG de "donner la possibilité au gouvernement de la Wallonie de trouver un repreneur ". Di Rupo a même annulé un voyage prévu au Chili pour répondre à cette nouvelle crise.
Des airs de déjà vu
L'annonce de Lakhsmi Mittal va en outre certainement retenir l'attention des métallos français, déjà échaudés à Florange. L'industriel indien encore une fois n'a pas tenu là ses engagements : il avait promis en novembre dernier non pas de licencier mais d'investir dans ces installations liégeoises qu'il disait alors "stratégiques ".
Les métallos belges se tournent donc désormais vers le gouvernement wallon, mais avec l'expérience mosellane en tête. Rappelons qu'à Florange, la nationalisation des hauts-fourneaux a été envisagée avant d'être retoquée par le gouvernement Ayrault, et qu'aucun repreneur privé à ce jour n'a été trouvé. Mercredi, des syndicalistes du site lorrain se sont enchaînés aux grilles de Matignon pour protester.
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