Déportée au camp nazi d’Auschwitz, une rescapée raconte
Agnès Zini a 97 ans. Elle a été déportée au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkeanu (Pologne) alors qu'elle n'avait que 22 ans.
Son matricule est marqué à jamais sur sa peau : 18 244. "Il n'y avait pas de nom, on m'appelait 18 244 tout le temps", se souvient parfaitement Agnès Zini, 97 ans. Elle a 22 ans lorsqu'elle descend du train qui vient de l'amener au camp d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne. Elle vient de Slovaquie avec sa mère et immédiatement les deux femmes comprennent qu'elles sont promises à la mort.
Rescapée
"Ma mère était copine avec une Polonaise qui était juive. Elle a dit : 'Mais, ils n’ont pas pu tuer tous les enfants, il doit en rester'. Elle lui a répondu : 'Regarde le ciel, est-ce que tu vois un oiseau ? Un oiseau ne supporte pas l'odeur des hommes brulés. Il n'y a aucun oiseau au-dessus d'Auschwitz'", témoigne Agnès Zini. C'est par miracle qu'Agnès Zini et sa mère survivent. Sa sœur, enceinte de six mois, a été gazée dès son arrivée. Son père, lui, a été fusillé au camp de Sobibor.
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