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Belgique : Yves Leterme nommé Premier ministre

La Belgique sort de l'impasse. Après neuf mois de crise politique, le pays a enfin un gouvernement : le dirigeant chrétien-démocrate flamand Yves Leterme a été nommé Premier ministre par le roi Albert II. Il apparaît cependant fragilisé par la crise et très impopulaire, notamment chez les francophones.
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Sa tâche ne sera pas facile. C'est un Premier ministre contesté qui
prend aujourd'hui les rênes d'un gouvernement de coalition, composé de partis politiques francophones et flamands qui ont mis neuf mois à s'entendre.
_ En juin dernier, le parti chrétien-démocrate flamand d'Yves Leterme remporte les élections législatives. Impossible pour autant de composer un gouvernement, car il ne parvient pas à rassembler flamands et francophones. Un échec qui pèse lourd dans la confiance que lui accordent aujourd'hui les Belges.

Après neuf mois de crise qui ont ravivé les craintes d'éclatement du pays, un accord a finalement été trouvé en début de semaine par les cinq partis - trois francophones, deux néerlandophones - qui vont composer le gouvernement.

Un Premier ministre mal aimé par les francophones

Yves Leterme a donc pu être nommé ce matin Premier ministre par le roi Albert II. Et succède ainsi à Guy Verhofstadt, qui avait mené pendant trois mois un gouvernement d'urgence. La passation de pouvoir n'est cependant pas à l'avantage du nouveau Premier ministre : autant Verhofstadt bénéficie d'une grande popularité dans le pays, autant Leterme - surnommé "le terne" par la presse - est contesté. Il est très mal vu par les wallons, qui lui reprochent ses maladresses, comme ses déclarations sur "l'incapacité intellectuelle" des francophones à apprendre le néerlandais...

Yves Leterme est contraint d'agir vite : son propre parti ne lui a donné que jusqu'à la mi-juillet pour décrocher un accord sur la réforme des institutions belges, faute de quoi il lui retirera son soutien. Un sujet qui est justement l'une des pommes de discorde entre flamands et francophone.

Céline Asselot

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