Brexit et hausse des inégalités au Royaume-Uni : le bilan mitigé de David Cameron
David Cameron a présidé son dernier conseil des ministres ce mardi : la conservatrice Theresa May lui succèdera mercredi. Le Premier ministre britannique démissionnera de son poste après le vote en faveur de la sortie du Royaume Uni de l'Union Européenne. A la veille de son départ officiel, l'heure de son bilan est venue.
David Cameron restera comme le grand architecte de l’austérité au Royaume-Uni, d’abord au sein de la coalition conservateurs-libéraux démocrates, en 2010, puis seul aux commandes après sa franche et surprenante victoire en 2015. Il se targue d’être l‘artisan du retour à la croissance et de la baisse de l’inflation et du chômage.
De plus en plus de travailleurs pauvres et précaires au Royaume-Uni
Mais derrière ces beaux chiffres macroéconomiques se cache une réalité beaucoup moins rose : avec la réduction drastique de nombreuses prestations sociales et les coupes budgétaires des services publics, les inégalités n’ont cessé de se creuser au sein de la société britannique. Si le Royaume-Uni affiche peu de chômeurs déclarés, il compte de plus en plus de travailleurs pauvres et précaires. De nombreux salariés travaillent à temps partiel et doivent occuper plusieurs emplois pour boucler leurs fins de mois, quand les dirigeants des plus grandes entreprises perçoivent des rémunérations insolentes. Une critique d’ailleurs portée par Theresa May dès son premier discours lundi.
Côté politique étrangère, comme Tony Blair, David Cameron aura eu sa guerre : en Libye, en 2011, aux côtés de Nicolas Sarkozy. Une guerre qui n’aura pas été sans conséquences sur l’immigration, thème qui a largement nourri la campagne du Brexit. Un double pari qu’il aura perdu.
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