Canicule: un quart des cultures céréalières perdues en Russie
Les températures exceptionnelles que la Russie enregistre depuis plusieurs mois n'en finissent pas de faire des dégâts : après les feux de tourbières qui étouffent Moscou de leur fumée âcre et menacent de propager des substances radioactives dans l'Europe de l'Est, ce sont les cultures de céréales, et de blé principalement, qui sont touchées. Le président Medvedev vient d'annoncer qu'un quart des cultures céréalières du pays ont été brûlées par les chaleurs extrêmes. Les plus fortes jamais enregistrées dans le pays.
Le gouvernement s'était déjà préparé à cette catastrophe en annonçant, le 5 août dernier, un embargo sur ses exportations de blé jusqu'à la fin de l'année. "Des décisions financières sur l'octroi d'une aide aux producteurs agricoles qui se retrouvent dans une situation critique ont déjà été prises," a précisé le président russe. Trente-cinq milliards de roubles (900 millions d'euros) devraient être débloqués."Malheureusement, de nombreuses exploitations sont proches de la faillite en raison de la perte des récoltes, a-t-il ajouté.
Les régions les plus touchées, au sud-ouest du pays, sont également celles où l'on trouve les terres les plus fertiles, le "tchernoziom". Sur cette partie européenne de la Russie, l'état d'urgence a été déclaré. C'est désormais le cas de 27 régions sur 83.
Troisième exportateur mondial (8% de la production mondiale), la Russie vient de revoir ses objectifs à la baisse : 60 millions de tonnes produites cette année contre 97 millions l'année dernière.
Paul Chaufour avec agences
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