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Carla Bruni critiquée par le journal de Berlusconi

Il Giornale, journal de la famille Berlusconi, accuse vendredi Carla Bruni-Sarkozy de "goujaterie"
Article rédigé par France2.fr
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Carla Bruni-Sarkozy lors de sa visite dans un quartier de la ville d'Aquila, ravagé par un séisme le 6 avril 2009 (© AFP PHOTO / POOL / PHILIPPE WOJAZER)

Il Giornale, journal de la famille Berlusconi, accuse vendredi Carla Bruni-Sarkozy de "goujaterie"Il Giornale, journal de la famille Berlusconi, accuse vendredi Carla Bruni-Sarkozy de "goujaterie"

Il reproche à l'épouse du président français d'avoir "snobé" les rendez-vous organisés pour les épouses du G8, dont une rencontre avec le pape.

Carla Bruni-Sarkozy a décidé de venir en Italie jeudi soir et n'a donc assisté ni à cette rencontre ni une visite effectuée jeudi matin par les premières dames aux sinistrés du séisme qui a touché L'Aquila.

Pour autant, l'épouse de Nicolas Sarkozy a rendu visite dans la matinée aux sans-abris de L'Aquila, ravagée il y a trois mois par un tremblement de terre (300 morts, des milliers de sans-abri). Elle a annoncé un don de la France de 3,2 millions d'euros pour la réparation du dôme de l'église Santa Maria del Suffragio. Elle a également annoncé un don personnel de 50.000 euros, par le biais de sa fondation, à l'hôpital San Salvador de L'Aquila.

Elle a expliqué qu'elle était venue encourager les habitants au bord du désespoir, trois mois après le séisme du 6 avril "pour que ce désespoir ne devienne pas de la colère et que tout le monde continue à résister". "Ils m'ont expliqué qu'il y a eu une réaction d'urgence très importante mais maintenant cette réaction d'urgence est en train de se transformer en désespoir. Et c'est pour ça que j'ai tenu à venir ici", a-t-elle dit.

Les commentaires d'Il Giornale

"Quelqu'un devrait dire à la 'première dame' (en français dans le texte) que le snobisme à la puissance X chez nous s'appelle la goujaterie", écrit le quotidien de la famille du chef du gouvernement italien. Il brocarde "celle qui ne se mélange pas avec les autres".

La presse italienne, surtout de droite, en veut à l'épouse du président français, d'origine italienne elle-même, pour son soutien à Cesare Battisti, réfugié au Brésil et dont Rome exige l'extradition.

Ironisant sur sa "voix de velours", Il Giornale reconnaît que Carla Bruni a toujours été "très attentive à la cause des déshérités". "Mais avec le comportement (qu'a eu Carla Bruni-Sarkozy pendant le G8, selon Il Giornale), même la charité pue", estime le journal, qui lui reproche de vouloir avant tout être sur le devant de la scène.

"Peut-être voulait-elle vraiment sembler la plus gentille du sommet ? En se comportant ainsi, elle reste ce qu'elle est. Seulement la plus sexy", conclut le journal avec un jeu de mots de mauvais goût entre "buona" (gentille) et "bona" (sexy).

Pour le journal, Carla Bruni-Sarkozy incarne "à la perfection le pire du microcosme idéologico-mondain", mélange selon lui de "tiers-mondisme et de musique rock, de lutte contre la pauvreté compensée par le personal trainer, de guerre contre la faim quand on s'offre de la nourriture végétarienne".

La réponse de Carli Bruni-Sarkozy

"Je n'ai pas voulu me différencier des autres premières dames", a expliqué Carla Bruni-Sarkozy, interrogée vendredi sur les attaques dont elle est l'objet de la part de la presse italienne. "C'est simplement que mon mari ne me demande jamais de venir aux réunions de travail, aux grands sommets internationaux", a-t-elle affirmé.

Interrogée plus précisément sur les commentaires du Giornale, elle a affirmé ne pas avoir été blessée par les termes utilisés. "Oh non, je ne suis jamais blessée par les commentaires de la presse. Je n'ai pas beaucoup de sentiments avec la presse", a-t-elle dit, ajoutant que si les médias ne comprenaient pas sa démarche c'était "réciproque".

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