Espagne : un système de freinage automatique était prévu sur la voie du train accidenté
Cet équipement a été abandonné au profit du "système conventionnel avec un freinage automatique mais uniquement au-delà de 200 km/h", a indiqué le président du gestionnaire du réseau ferroviaire.
Enquête, auditions devant les députés... petit à petit, l'Espagne en sait davantage sur les circonstances de l'accident de train qui a fait 79 morts, le 24 juillet, près de Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord de l'Espagne. La portion de voie où s'est produit le déraillement devait à l'origine être équipée d'un système de freinage automatique. "La ligne a été planifiée dans un premier temps avec la norme UIC et avec un système de sécurité ERMTS", qui comprend un système de freinage automatique lorsque le conducteur ne respecte pas la vitesse autorisée, a affirmé jeudi 8 août le président d'Adif, le gestionnaire du réseau ferroviaire.
"Par la suite, c'est le système conventionnel Asfa qui a été retenu, avec un freinage automatique mais uniquement au-delà de 200 km/h", a-t-il indiqué au cours d'un débat devant la commission des députés sur l'équipement, à propos du déraillement du train. L'enquête judiciaire tente toujours de comprendre comment le train a déraillé à 153 km/h alors qu'il devait rouler à 80 km/h.
L'opposition prend la défense du conducteur
"Toutes les procédures ont été observées avec toutes les mesures de sécurité nécessaires", a renchéri le président de la Renfe, la société des chemins de fer espagnols, interrogé devant cette même commission.
Blâmant le système de sécurité, les membres d'opposition de la commission ont pris la défense du conducteur, mis en examen le 29 juillet pour 79 faits d'homicide par imprudence. Ils estiment qu'il est impossible que la sécurité d'un train à grande vitesse puisse reposer uniquement sur un conducteur. Certains exigent une "commission d'enquête indépendante".
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