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Copenhague, la ville la plus sûre du monde, selon "The Economist"

Le magazine britannique a publié son classement annuel qui compare 60 grandes villes. La capitale danoise arrive en tête malgré un taux de criminalité, certes faible, mais en hausse depuis quelques années.

Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Deux femmes trinquent à Copenhague, le 21 avril 2021.  (EMIL HELMS / EPA/RITZAU SCANPIX)

La capitale du Danemark, Copenhague, a décroché la première place au classement annuel des villes les plus sûres du monde (ce lien renvoie vers un article en angais) établi par le magazine britannique The Economist. Soixante grandes villes étaient en compétition et ont été jugées sur des critères allant de la sécurité personnelle à celle de ses infrastructures. Pourtant, l'image idyllique ne doit pas faire oublier une criminalité faible, certes, mais en hausse depuis quelques années. 

La sécurité. C’est précisément la raison pour laquelle Murritz, d’origine allemande, et qui promène en poussette son fils Vigo vient de quitter le Chili avec sa femme pour s'installer à Copenhague. "À Santiago, la criminalité a explosé. C’est très violent. Clairement, ce n’est pas un endroit où vivre avec un enfant. Alors on a décidé de venir ici. De toutes les villes que l’on connaissait, Copenhague était la plus sûre, et la plus adaptée à une vie de famille", explique-t-elle. 

Une culture de la confiance

Ici, à Copenhague, la confiance règne, explique Charlotte Epstein, chercheuse en sécurité à l’Institut danois d’études internationales. Selon elle, c'est culturel : "Au Danemark, dans les campagnes, les gens construisent de petits abris où les producteurs vendent leur production et l'idée c'est que soit on laisse l'argent, soit on utilise une chose qui s'appelle 'Mobile pay' pour payer, mais personne ne vérifie que vous n'allez pas voler les produits du fermier."

"Je suis allée me baigner dans la mer hier et j'ai laissé mes affaires sur le bord du port sans me soucier de quoi que ce soit. Il n'est rien arrivé."

Charlotte Epstein, chercheuse en sécurité

à franceinfo

Une capitale, à l’image de sa population donc avec aussi des vols de vélo au plus bas : -25% en 10 ans. Le maire de Copenhague souligne la bonne cohésion sociale : "Ici, dit-il, l’agent d’entretien et le PDG se croisent au supermarché, et mettent leurs enfants dans la même école." 

Une hausse des crimes violents depuis 2010

Pourtant, tout n’est pas si tranquille, nuance Sarah. "Un jeune Syrien a été poignardé il y a quelques jours seulement dans mon quartier, Norrebro, qui est une zone branchée de Copenhague, raconte-t-elle. C’est l’autre visage de la ville." Et depuis 2010, les signalements pour crimes violents sont en hausse de 66% à l'échelle nationale.

Les choses ont changé en quelques années, explique Anders Larsen, qui gère une société de sécurité : "Il y a peu de temps encore, on était l’un des rares pays européens où le Premier ministre n’avait pas de service de sécurité.  Aujourd’hui, on a des groupes venus d’Europe de l’Est qui commettent des vols, des cambriolages… Mais ça reste toujours moins conséquent qu’ailleurs." 
 
Copenhague, médaillée d’or de la sécurité personnelle donc, très bien placée aussi en termes de sécurité numérique. Mais le système de centralisation des données personnelles est si développé qu'il en flirte même, selon certains, avec de la surveillance.

Le reportage d'Agathe Mahuet est à écouter ici.

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