Danemark : femmes décapitées, découpe de cadavres... Les penchants morbides de Peter Madsen dévoilés lors de son procès
L'inventeur est accusé d'avoir violenté, agressé sexuellement et tué intentionnellement la journaliste suédoise Kim Wall alors qu'il lui faisait visiter son sous-marin, l'été dernier.
Derrière l'image d'inventeur et d'explorateur se cache une face beaucoup plus sombre. Lors du procès du Danois Peter Madsen, jugé depuis le 8 mars à Copenhague pour le meurtre de la journaliste suédoise Kim Wall, la cour a visionné plusieurs films violents retrouvés sur les disques durs de son ordinateur, mercredi 21 mars.
Sur l'un d'eux, la cour a pu découvrir avec horreur la décapitation réelle d'une femme. Sur deux autres supports, les vidéos d'une femme égorgée et décapitée et une autre empalée puis égorgée ont également été diffusées. Les enquêteurs ont aussi découvert des textes décrivant des femmes empalées. Madsen a refusé de regarder ces images lors de leur diffusion.
Pour le procureur, Jakob Buch-Jepsen, que l'accusé interpelle par son prénom, ces recherches signent la préméditation. "J'ai cherché ce genre de choses pour des raisons émotionnelles et non pour des raisons érotiques", s'est défendu l'accusé. Le procureur est également revenu sur un SMS envoyé par Madsen à une femme, le 4 août : "Je vais te ligoter et t'empaler avec une lance de gril". Là encore, l'inventeur, à l'aise, parfois arrogant, a esquivé la question.
Il nie toujours avoir tué la jeune femme
Peter Madsen a été arrêté le 11 août alors que son sous-marin était en train de sombrer (selon l'accusation, le submersible a été sabordé). L'inventeur a reconnu à l'audience avoir décapité, démembré et jeté en mer le corps de la journaliste après la mort de la jeune femme, qu'il affirme "accidentelle" : il prétend que Kim Wall a succombé à des gaz toxiques libérés lors de la dépressurisation de l'habitacle. L'accusé nie avoir violenté, agressé sexuellement et tué intentionnellement la jeune femme. Pour le moment, ni ses explications, changeantes, ni l'autopsie, n'ont permis de déterminer la cause et les circonstances du décès.
Jakob Buch-Jepsen est longuement revenu sur les circonstances de l'accident, mais aussi sur les mutilations sexuelles qui cadrent mal avec la ligne de défense de Peter Madsen : quatorze blessures ont été identifiées dans et autour de ses parties génitales.
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