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Dernier sommet européen de la présidence française

A Bruxelles, les Vingt-sept ont deux jours pour finaliser leur réponse coordonnée à la crise économique, boucler les négociations sur le paquet "énergie-climat" et débloquer le processus de ratification du traité de Lisbonne. Ensuite, la France passera le flambeau à la République tchèque…
Article rédigé par franceinfo
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Ce dernier sommet, Nicolas Sarkozy devra le mener tambour battant. A l’image du reste de la présidence française.

  • Pack énergie-climat
    _ Le plus délicat des négociations, que les diplomates voient déjà durer toute la nuit prochaine et pourquoi pas plus, porte sur la solidarité financière vis-à-vis de l’Europe de l’Est, dans le cadre des futurs objectifs environnementaux de l’Union. L’UE propose en effet de réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre. Elle envisage d’y arriver en réalisant notamment 20% d’économies d’énergie, et en portant à 20% la part des énergies renouvelables dans sa consommation.

    Mais pour y arriver, les neuf pays de l’ancien bloc soviétique en appellent à l'aide financière des plus riches de l’Union. Et demandent un peu de répit, une meilleure prise en compte de leurs contraintes. Car ce groupe des neuf, emmené par la Pologne, tire 95% de son électricité de centrales au charbon, très polluantes.

  • Réponse à la crise
    _ Deuxième casse-tête du sommet, la réponse coordonnée à la crise financière et économique mondiale. Mais paradoxalement, c’est ce qui devrait poser le moins de problèmes. Parce que le terrain a déjà été bien défriché par les réunions de l’Eurogroupe, du conseil Ecofin, du conseil européen et du G20, ainsi que par le plan de 200 milliards d’euros annoncé par la Commission européenne. Seul sujet de friction, la France n’a pas totalement abandonné son idée de baisse de la TVA sur la restauration, que l’Allemagne lui refuse de longue date.

  • Réforme des institutions
    _ Enfin, la France, qui avait fait dérailler la Constitution européenne de 2005, a à cœur de remettre définitivement le traité de Lisbonne sur les rails après le "non" irlandais intervenu juste avant le début de la présidence française de l’Union. Pendant six mois, Nicolas Sarkozy n’aura pas relâché la pression sur l’Irlande et les autres pays qui n’ont pas encore ratifié son "mini-traité" de réforme des institutions. La pression a porté ses fruits : à quelques heures de l'ouverture du sommet, l'Irlande annonce qu'elle va revoter, en échange de quelques modifications dans le texte.

    Et puis, s’il reste un peu de temps, les Vingt-sept pourraient valider l’accord de fin novembre sur la Politique agricole commune, et ouvrir les débats sur une nouvelle Politique étrangère et de sécurité commune.

    La France passera le flambeau de la présidence européenne à la très libérale République Tchèque le 1er janvier prochain, pour six mois.

    Gilles Halais avec agences

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