Des communes flamandes de la banlieue de Bruxelles tentent d'empêcher les francophones d'acheter une maison
Elles ont passé des accords avec des promoteurs privés pour empêcher les francophones de Belgique, qui jugent déjà discriminatoires les règles instaurées en matière de logements sociaux par le gouvernement de la Flandre, la région néerlandophone du nord du pays.
Les bourgmestres entendent défendre le "caractère flamand" des alentours de la capitale.
A Overijse, Gooik et Vilvorde notamment, les bourgmestres ont passé des "accords oraux" avec des promoteurs immobiliers privés pour qu'ils leur transmettent la liste des candidats acheteurs.
Les communes déterminent ensuite si les candidats qui ne parlent pas le néerlandais semblent suffisamment disposés à l'apprendre. Dans le cas contraire, elles demandent au promoteur de choisir un autre acheteur, ont expliqué plusieurs bourgmestres, confirmant l'existence de ces accords.
Malgré l'absence d'obligation légale, un grand nombre de promoteurs ont choisi de se plier aux exigences des bourgmestres afin d'entretenir de bonnes relations avec les autorités locales, selon Selon la chaîne publique néerlandophone VRT.
La querelle entre néerlandophones et francophones de Belgique, un temps reléguée au second plan par la crise économique, a resurgi ces derniers jours alors que de difficiles négociations sur l'avenir du pays, qui concernent notamment les quelque 100.000 francophones vivant dans la périphérie flamande de Bruxelles, sont prévues au lendemain des vacances de Pâques.
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