Des milliers d'Espagnols manifestent contre l'ETA
“Pour la liberté, pour la défaite de l'ETA”. C'est sous cette grande banderole que des milliers d'Espagnols se sont rassemblés ce soir à Madrid. Une foule un peu dissipée au début : “Zapatero démission!”, “Zapatero où es-tu?”, scandaient certains. Mais l'assemblée s'est ensuite tue, pendant deux minutes. Un recueillement à la mémoire du garde civil espagnol tué samedi à Capbreton, dans le sud-ouest de la France.
Au cours de la manifestation, a été lue la motion du congrès des députés, qui appelle à l'union des démocrates face au terrorisme. Ce rassemblement était censé incarner l'unité retrouvée face à l'ETA.
_ De nombreux leaders politiques, de droite comme de gauche, étaient présents. Parmi eux, le chef de l'opposition conservatrice, le président du Parti populaire (PP) Mariano Rajoy, entouré de la direction de sa formation, et le numéro deux du Parti socialiste (PSOE) José Blanco. Mariano Rajoy était là pour “condamner l'ETA et soutenir la garde civile” et “s'opposer à toute négociation”. Plus simple, le socialiste José Blanco: “je veux
simplement lancer un message au groupe terroriste ETA: l'unité des démocrates vous vaincra.” Pour sa part, le chef de file des socialistes au parlement, Diego Lopez
Garrido a relevé le caractère historique de cette réponse “unitaire, rapide, immédiate et tranchante face à un assassinat de l'ETA”.
C'était la première manifestations unitaire anti-ETA, depuis l'arrivée au pouvoir de Jose Luis Zapatero, au printemps 2004. Tout au long de la législature, la droite s'est opposée
férocement au processus de paix, enterré au printemps, entre l'ETA et le gouvernement, accusant M. Zapatero de "négocier avec les terroristes" et d'être disposé à céder à leurs revendications.
Par solidarité, quelque 200 personnes se sont également rassemblée dans la soirée à Bayonne, devant le consulat d'Espagne.
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