Deux ans après le massacre de Breivik, les jeunes travaillistes norvégiens se réunissent
Plusieurs centaines de jeunes du parti travailliste se retrouvent depuis mercredi pour leur camp d'été annuel. Choqués par les
évènements de 2011, les membres de ce parti ne s'étaient pas retrouvés l'année dernière. Le rassemblement,
qui se déroulait habituellement sur l'île d'Utoeya, a été déplacé pour cause de
travaux de rénovation et a lieu cette année dans une petite commune dans les environs de Gulsrud, tout près des lieux du drame.
"Une étape importante à franchir" (Président du mouvement des jeunes travaillistes norvégiens)
Peu avant le lancement du camp, le président des jeunes
travaillistes Eskil Pedersen a annoncé qu'il témoignerait, dans son discours officiel d'inauguration du camp, de la "fierté " du
groupe de se retrouver malgré le drame. Abordant cette rencontre comme "une étape importante à franchir ", il
souhaite qu'elle se déroule de la manière la plus "normale " possible. La police sera tout de même présente sur les lieux.
"Une réunion fantastique" (Mounir, survivant du massacre de 2011)
Pas moins de 1.000 personnes étaient attendues sur l'ensemble de la semaine. Mercredi,
près de 800 personnes avaient déjà répondu à l'appel du mouvement alors que ce rassemblement avait
réuni 560 personnes en 2011. Certains étaient déjà présents il y a deux ans. Si
une partie des survivants du massacre de 2011 ont préféré ne pas venir, d'autres sont
heureux de participer à cette nouvelle édition. Mounir exprime sa joie de voir
l'organisation politique du parti reprendre forme.
Le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg n'a pas hésité à se
déplacer afin de s'adresser directement aux jeunes travaillistes. S'il
ne souhaitait pas s'attarder sur l'aspect symbolique du rassemblement de cette
année, il a déclaré
être fier de cette organisation "qui reste campée sur ses valeurs, sans
crier vengeance ".
Le 22 juillet 2011, Anders Behring Breivik, membre du parti du Progrès (extrême-droite), avait tué 77 personnes, dont huit dans un attentat à la bombe près du
siège du gouvernement à Oslo et 69 lors de sa fusillade du camps travailliste.
Il est condamné à 21 années de prison; au terme desquelles, s'il est toujours considéré comme dangereux, la justice se réserve le droit de le garder emprisonné.
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