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Devenir e-résident en Estonie

Depuis le début 2015, l’Etat estonien offre aux Européens la possibilité de bénéficier des services de validation en ligne du pays. Ainsi, on peut sécuriser ses transactions, déposer des données et des valeurs, et surtout créer une entreprise ou un service en ligne.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Tallin, capitale de l'Estonie. (AFP)

A première vue, l’offre semble très philanthropique. Permettre à tous les citoyens européens de bénéficier des services sécurisés de l’internet estonien.
En réalité, c’est surtout le secteur marchand que l’Estonie espère développer, en proposant l’accès à son réseau bancaire, ou mieux encore en autorisant l'inscription d'une entreprise en ligne.
 
Selon le journal local Eesti Päevaleth, cité par Voxeurop, «l’e-résidence sera bénéfique avant tout aux entrepreneurs, travailleurs ou étudiants qui ont un lien avec l’Estonie. Aujourd’hui, les gens qui ne vivent pas en Estonie de façon permanente mais viennent souvent dans le pays, sont privés d’e-services.»
 
Comment ça marche ?
En Estonie, les habitants payent tous leurs impôts en ligne et votent tous par internet. Pas moins de 4000 services sont disponibles, du classique compte bancaire au dossier médical en ligne.
L’Etat propose aux citoyens européens de profiter du réseau en obtenant une carte de e-résident.
 
Cette carte à puce vous authentifie et vous permet l’accès à des services publics ou marchands. Elle garantit aussi votre signature numérique, où que vous soyez dans le monde. Une signature reconnue dans l’ensemble de l’Union.
 
C’est une véritable citoyenneté virtuelle dont la sécurité est garantie par le gouvernement. En revanche, la carte n’accorde aucun droit de résidence physique, ni d’accès à la nationalité et n’est pas une pièce d’identité.
 
Le virtuel pour une économie bien réelle
Selon Slate, l’Estonie espère attirer 10 millions d’e-résidents et si possible de futurs investisseurs qui choisiront des banques du pays. A la chute du bloc soviétique, Tallin n’avait pas de solidité financière.
 
Elle a choisi d’investir en masse dans le numérique afin de réduire les coûts. Aujourd’hui le pays fait le pari que cette infrastructure peut se commercialiser.

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