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Faut-il avoir peur de la Grèce ? Journée spéciale

Toute la journée sur France Info, des économistes feront le point les conséquences de la crise grecque et les risques d'effets domino en France, en Europe et dans le monde. _ Une journée spéciale, à la veille d'un nouvel appel à la grève générale de 48 heures.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © France Info)

C'est le symbole de la Grèce qui est désormais attifé d'une banderole géante contre l'austérité : " Les peuples ont le pouvoir et ne se rendent jamais. Organisez la contre-attaque". Le message est écrit en grec et en anglais au pied du Parthénon, toujours fermé au public.

_ L'opération a été organisée par environ 300 militants du Pame, le front communiste syndical, ce matin. Demain et mercredi, opposition et syndicats appellent à nouveau à la grève générale. C'est entre mercredi et jeudi que le parlement grec adopter le nouveau plan d'austérité, exigé par le FMI et l'UE contre toute aide financière. Un plan qui mêle privatisations et rigueur budgétaire.

Toute la journée, des spécialistes viendront sur France Info donner leur point de vue sur cette crise et ses conséquences.

  • Premier invité ce matin, PASCAL LAMY, le directeur général de l'OMC, a minimisé les risques de contagions.

    "Ce sont les créditeurs privés qui doivent participer à l'effort"

  • CHRISTIAN CHAVAGNEUX, rédacteur en chef adjoint de Alternatives économiques, décrit le mécanisme qui fait sombrer la Grèce : "moins les acteurs privés comme les banques ou les assureurs participent à l'effort, plus il faut faire d'austérité". Lui préconise un simple rééchelonnement de la dette grecque, comme on le faisait naturellement dans les années 90.

    "Ce qu'on demande actuellement aux Grecs ne va pas aider la Grèce"

  • PHILIPPE ASKENAZY, économiste au CNRS, considère lui que l'austérité imposée à la Grèce n'a pas d'autre fondement qu'"un positionnement donnant-donnant, qui n'a pas de justification économique fondamentale".
    _ Selon lui, en tout cas, en 2008, "l'Europe aurait pu immédiatement sauver la Grèce. Mais les institutions européennes l'ont empêché. La Banque centrale dans les traités ne peut pas racheter la dette d'un État". Si le choc est tel, c'est bien pour cela, explique-t-il, parce qu'on a construit des institutions "en donnant aux marchés financiers le rôle d'arbitre et en pensant qu'on serait toujours en période de prospérité".

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