Feu vert pour les premières greffes d’utérus au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a donné son accord à un essai clinique pour des transplantations d’utérus. Il s'agit d'une avancée médicale pleine d’espoir pour des milliers de femmes. Toutefois, le traitement s'annonce lourd et très encadré.
L’utérus de milliers de femmes ne permet pas d’accueillir la vie. Les cas sont variables : certains syndromes, des anomalies, des hystérectomies, des ablations de l’utérus pour raisons médicales, notamment à cause d’un cancer. Plusieurs pays mènent des recherches. Elles ont abouti déjà en Suède, en 2014, mais dans un contexte différent. Une femme ayant subi une greffe d’utérus a pu donner naissance à un enfant, mais la donneuse était vivante, ce qui implique des réflexions éthiques et des contraintes médicales.
Un long parcours très surveillé
Les chercheurs britanniques, associés à l’Imperial Collège, une université londonienne, auront recours à des donneuses en état de mort cérébrale. Les organes seront transplantés à des femmes sélectionnées à partir d’une série de critères. Elles devront notamment avoir moins de 38 ans, être en couple et en bonne santé.
Un embryon sera d’abord formé in vitro. Les patientes subiront ensuite une longue opération de six heures pour la transplantation de l'utérus. Elles subiront un traitement médical et une surveillance d’un an afin d’éviter le rejet de la greffe. Et au bout de ce délai seulement, viendra l’insémination d’un embryon préalablement formé in vitro. L’accouchement aura lieu par césarienne. En fonction des résultats, les premiers bébés pourraient voir le jour d’ici 2 ans.
En France, au moins deux équipes mènent aussi des recherches dans ce domaine auxquelles l’Académie de médecine est favorable. Elles en sont au stade de l’expérimentation.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.