Crise politique en Géorgie : la France, l'Allemagne et la Pologne condamnent "l'usage disproportionné de la force" par le pouvoir contre les manifestations
"Les droits fondamentaux (...) doivent être respectés et protégés." Les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et de la Pologne ont "fermement" condamné "l'usage disproportionné de la force contre les manifestants pacifiques" en Géorgie, alors que l'opposition organise une nouvelle nuit de mobilisation, vendredi 6 décembre.
"Nous (...) regrettons la décision du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, de mettre de côté les discussions sur l'adhésion à l'Union européenne" jusqu'en 2028, écrivent les trois ministres. Cette décision du gouvernement est l'une des raisons qui ont poussé des milliers de manifestants à défiler dans les rues de plusieurs villes dont la capitale Tbilissi, pour la neuvième nuit consécutive. L'opposition accuse également Rêve géorgien d'avoir truqué les résultats des dernières élections législatives, et de dérive autocratique prorusse.
Le Premier ministre Irakli Kobakhidzé a affirmé avoir "remporté une bataille importante contre le libéralo-fascisme" en Géorgie, terme qu'il emploie pour qualifier ses opposants, et s'est aussi félicité de voir le ministère de l'Intérieur "neutraliser avec succès les protestataires". Nika Gvaramia, le chef du parti d'opposition Akhali brutalement arrêté mercredi, a été condamné à 12 jours de prison, et le dirigeant du groupe d'opposition Géorgie forte, Alexandre Elisachvili, a été placé en détention provisoire pour deux mois. Quelque 300 personnes ont été arrêtées depuis le début du mouvement, dont trois vendredi, selon les chiffres officiels.
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