En Géorgie, la présidente refuse de signer la loi restreignant les droits des personnes LGBT+

Les élus géorgiens avaient adopté en septembre ce texte sur les "valeurs familiales" et contre la "propagande des relations homosexuelles".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, lors d'une conférence à Varsovie (Pologne), le 1er octobre 2024. (ALEKSANDER KALKA / NURPHOTO / AFP)

La présidente géorgienne, pro-européenne, affiche son opposition au gouvernement conservateur au pouvoir dans le pays. Salomé Zourabichvili a refusé de signer une loi restreignant les droits des personnes LGBT+, ont annoncé ses services, mercredi 2 octobre, précisant que la présidente n'avait cependant pas mis son veto. Le président du Parlement ayant le pouvoir de signer une loi en cas de refus de la présidence, ce texte, fermement décrié en Occident, devrait donc malgré tout pouvoir entrer en vigueur.

Adoptée en septembre par les députés du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, cette législation sur les "valeurs familiales" et contre la "propagande des relations homosexuelles", semblable à ce qui existe en Russie, restreint aussi les "rassemblements et manifestations".

Des groupes de défense des droits ont notamment critiqué des formulations mettant sur le même plan l'inceste et l'homosexualité, tandis que l'Union européenne a estimé que la loi portait "atteinte aux droits fondamentaux des Géorgiens" et risquait "de renforcer la stigmatisation et la discrimination d'une partie de la population".

Un pays tiraillé entre l'UE et la Russie

Le pays est appelé aux urnes le 26 octobre pour des élections législatives vues comme cruciales. Le parti Rêve géorgien, à la rhétorique conservatrice et anti-occidentale, est accusé de mettre en danger le rapprochement de la Géorgie avec les Etats-Unis et l'Europe. Ainsi, ses détracteurs l'accusent de se tourner vers Moscou, alors que le pays ambitionne de rejoindre l'Otan et l'UE.

La Géorgie avait été secouée au printemps par des manifestations massives contre une autre loi, cette fois contre l'"influence étrangère" et elle aussi inspirée d'un texte russe répressif.

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