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Grèce : Alexis Tsipras veut croire en "un jour historique"

Les Grecs élisent ce dimanche leurs députés. Un scrutin crucial pour l'Europe puisqu’il pourrait, devrait même, porter au pouvoir le parti de la gauche radicale Syriza et son leader Alexis Tsipras, bien décidé à contester les règles d'austérité que Bruxelles impose aux pays de l'UE depuis la crise.

franceinfo

Radio France

Publié le 25/01/2015 14:04 Mis à jour le 25/01/2015 14:15

Temps de lecture : 2min

(Le dirigeant de Syriza, Alexis Tsipras, qui pourrait devenir Premier ministre de la Grèce, a voté dimanche matin dans la banlieue d'Athènes © Maxppp)

Il y avait une énorme cohue dimanche matin dans le quartier de Kypseli, dans les faubourgs d'Athènes. C'est là qu'a voté Alexis Tsipras, le leader de Syriza et sans doute prochain Premier ministre grec.

Elections législatives en Grèce : Alexis Tsipras a voté. Le reportage Mathilde Lemaire, envoyée spéciale de France Info à Athènes

"L'avenir commun de l'Europe, ce n'est pas celui pas celui de l'austérité "

Alexis Tsipras est venu déposer son bulletin dans l’urne au milieu de dizaines de journalistes venus de toute l’Europe. Au milieu aussi des militants qui criaient : "Le peuple n’a pas peur, les temps du renversement est venu ". Le leader de Syriza a même pris la parole dans le hall de l’école qui sert de bureau de vote. "Aujourd’hui, le peuple grec est appelé à faire le dernier pas pour que revienne l’espoir. Le dernier pas pour un retour de la démocratie et de la dignité dans le pays. Je veux croire que c’est un jour historique ", a-t-il déclaré. Autour de lui, certains applaudissent, d’autres lui offrent des fleurs, des roses rouges. "L'avenir commun de l'Europe, ce n'est pas celui pas celui de l'austérité ", a résumé Alexis Tsipras en sortant de l'isoloir.

Vote de #Tsipras quartier Kipseli Athènes. Une vraie cohue. Des militants crient :"Le peuple n'a pas peur. Temps du renversement est venu"
— Mathilde Lemaire (@MathildeL75) January 25, 2015

Des craintes dans une partie de l'électorat

Difficile, au milieu des sympathisants de Syriza, de trouver quelqu’un qui dise tout haut qu’il vote pour l’autre camp, celui des conservateurs du Premier ministre sortant Antonis Samaras. Mickaël, 44 ans, fait partie de ceux-là. Il est déjà dépité : "Je veux la stabilité, que l’on continue le travail entamé il y a deux ans. Ça fait peur de voir gagner l’instabilité, c’est très inquiétant. J’ai peur que le pays entre dans une drôle d’aventure ", explique-t-il.

Quelle aventure choisira de mener la Grèce, Alexis Tsipras fera-t-il un score suffisant pour gouverner seul ? Eléments de réponse ce soir. On attend les premières estimations à Athènes vers 18h, heure de Paris.