Grèce: quatrième soirée de violences avant la grève générale
Dans un nouveau message à la nation, le Premier ministre grec a renouvelé ses appels au calme. Mais sans succès puisque des barricades ont aussitôt surgi dans le centre de la capitale. D'autant que Costas Caramanlis, peu conciliant avec les émeutiers, les a accusés d'être des "ennemis de la démocratie". Il n'en fallait pas davantage pour remettre le feu aux poudres...
La Grèce s'embrase
Dès la fin des obsèques d'Alexis Grigoropoulos, 15 ans, dont la mort samedi a provoqué la flambée de violence, les affrontements ont repris aux abords du cimetière, puis ailleurs à Athènes, à Patras (ouest) et à Salonique (nord), la deuxième ville du pays. Des heurts ont aussi été signalés dans la journée à Corinthe, à l'ouest d'Athènes, Ioaninna (nord-ouest), Alexandroupolis (nord-est), Larissa (centre) et sur les îles de Mytilène et de Rhodes en mer Egée.
Crise politique
La crise, qui affaiblit le gouvernement du Premier ministre conservateur Costas Caramanlis, prend une tournure plus politique de jour en jour. Le chef de l'opposition socialiste, Georges Papandréou, a rejeté hier l'appel à l'unité de la nation lancé par M. Caramanlis et a réclamé la démission de son gouvernement et de nouvelles élections.
Grève générale
L'explosion de colère des jeunes, signe selon des observateurs d'un profond malaise et d'une radicalisation due à l'insécurité économique et au chômage, met en difficulté un gouvernement déjà déstabilisé par une série de scandales et par les conséquences de la crise économique internationale. Aujourd'hui, il devra en outre gérer une grève de 24 heures, prévue de longue date par les syndicats, qui devrait entraîner des perturbations dans les transports publics et les transports aériens et maritimes.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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