Grèce : Syriza large vainqueur des législatives
La victoire était annoncée depuis plusieurs semaines. Syriza, le parti de gauche radicale anti-austérité, est le grand vainqueur des élections législatives de ce dimanche en Grèce. Selon les résultats officiels après un peu plus de deux tiers des bulletins de dépouillés, il obtiendrait 36% des voix tandis que Nouvelle Démocratie, le parti de droite de l'actuel Premier ministre Antonis Samaras, est lui crédité de 28% des suffrages.
En milieu de soirée, Antonis Samaras a d'ailleurs appelé Alexis Tsipras, leader de Syriza, pour reconnaître sa défaite. La grande question, désormais, pour Alexis Tsipras, est de savoir s'il va réussir à obtenir la majorité des sièges. Cela semble compliqué. Il ne devrait obtenir que 149 sièges. Il lui en faudrait 151 pour obtenir cette majorité absolue.
"Le peuple a écrit l'histoire"
En milieu de soirée, Alexis Tsipras s'est adressé à ses partisans regroupés dans le centre d'Athènes en lançant : "Le peuple grec a écrit l'histoire, il laisse l'austérité derrière lui. Le mandat donné par le peuple grec annule les plans d'austérité." Le grand vainqueur de ce scrutin a ensuite expliqué que la Grèce allait "définir son propre plan national de réformes et de changements " tout en promettant que "le nouveau gouvernement évitera la confrontation destructrice avec ses partenaire s". Il entend d'ailleurs "négocier avec ses créanciers une nouvelle solution viable pour la Grèce et l'Europe ".
"Respecter la décision du peuple"
Peu avant,, Antonis Samaras a pris la parole pour reconnaître sa défaite. "Le peuple grec a parlé et nous respectons sa décision" , a-t-il lancé en expliquant "Aujourd'hui, je transmets un pays qui sort de la crise (...) j'espère que le nouveau gouvernement ne jettera pas tous les fruits des efforts qu'a fait le peuple grec. "
Scènes de joie à Athènes
La victoire a été saluée par une explosion de joie au siège de campagne de Syriza en plein centre d'Athènes. Pour les sympathisants, rencontrés par Mathilde Lemaire, envoyée spéciale de France Info à Athènes, les Grecs ont lancé un message à Bruxelles et à Berlin.
Joie.sentiment de vivre moment historique pour militants #syriza gauche radicale #athenes/Aussi bcp jeunes européens pic.twitter.com/O0c4Sd8t0k
— Mathilde Lemaire (@MathildeL75) January 25, 2015
Réa et Antoinette mères et filles sympathisantes #Syriza émues aux larmes place Khlatmonos pic.twitter.com/1PaghEm8s5
— Mathilde Lemaire (@MathildeL75) January 25, 2015
Le scrutin était surveillé de très près par les partenaires européens d'Athènes, inquiets de la volonté de Syriza de "fermement" renégocier l'énorme dette grecque et défier de manière inédite les programmes d'austérité imposée par l'Union européenne.
Le succès de Syriza va donner en revanche un grand espoir aux autres formations de gauche radicale en Europe, comme Podemos en Espagne, ou le Parti de gauche en France. Podemos qui a d'ailleurs expliqué, en milieu de nuit que les Grecs auraient enfin un président et plus un délégué de Merkel.
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