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Grèce : un référendum qui divise

Pour ou contre les propositions de réformes des créanciers ? C’est à cette question que les Grecs devront répondre dimanche à l’occasion d’un référendum convoqué il y a moins d’une semaine par le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Un scrutin qui divise profondément la population.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Entre 25.000 (police) et 100.000 partisans du "non" étaient réunis vendredi doir place Syntagma pour écouter le discours d'Alexis Tsipras © Radio France / Célia Quilleret)
La Grèce divisée à la veille du référendum. Les précisions en direct d’Athènes samedi matin d'Isabelle Raymond. Elle répond à Edwige Coupez

Les derniers meetings du "oui" et du "non" au référendum de dimanche ont rassemblé vendredi soir à Athènes des dizaines de milliers de personnes.

Environ 20.000 partisans du "oui" s’étaient réunis dans le stade Kallimarmaro, quand, à quelques rues de là, au moins le double de manifestants était rassemblé place Syntagma, devant le Parlement grec, pour dire "non" aux réformes dont les créanciers de la Grèce ont fait un préalable à toute nouvelle aide financière.

Entre 25.000 et 100.000 personnes pour écouter Tsipras défendre le "non" et la "dignité"

Une foule qui s’est considérablement grossie au moment où le chef du gouvernement a pris la parole à la tribune pour dénoncer les politiques de rigueur voulues par l’UE et FMI, et pour appeler à voter "non" dimanche, pour "vivre avec dignité en Europe ", a-t-il dit sous les acclamations.  "Nous fêtons la victoire de la démocratie, la Grèce envoie en message de dignité, personne n'a le droit de menacer de diviser l'Europe ", a lancé Alexis Tsipras qui a appelé à l'unité du peuple grec alors que les sondages donnent le "oui" et le "non" quasiment à égalité.

Alexis Tspiras a été acclamé comme un héros devant une foule inquiète mais déterminée. Le reportage de Célia Quilleret à Athènes
  (Devant la foule rassemblée palce Syntagma vendredi, Alexis Tsipras a fait un discours pour maintenir son référendum et appeler à voter "non" © Radio France / Célia Quilleret)

 

"Pourquoi est-ce qu'ils nous ont forcés à fermer les banques ? Pour insuffler la peur aux gens. Et quand il s'agit de répandre la peur, on appelle ce phénomène le terrorisme" (Yanis Varoufakis)

Le ton est encore monté d’un cran samedi. C’est cette fois-ci le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, qui accuse les créanciers du pays de "terrorisme" et de vouloir "humilier les Grecs" . "Ce qu'ils font avec la Grèce a un nom : 'terrorisme'", a estimé Yanis Varoufakis dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo.

En attendant ce scrutin crucial pour l'avenir de la Grèce et de la zone euro, les banques restent fermées, ce qui pose d’énormes difficultés dans un pays ou le chèque et les virements n’existent pas pour les particuliers qui sont limités à 60 euros de retraits par jour en liquide depuis le début de la semaine. "Pourquoi nous ont-ils forcés à fermer les banques ? Pour faire peur aux gens. Et lorsqu'on sème la terreur, cela s'appelle du terrorisme" , assène Yanis Varoufakis, qui assure que les banques rouvriraient mardi, quelle que soit l'issue du vote de dimanche.

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