Hartmann : "La police de l'ONU a franchi la ligne rouge pour une journaliste et non un criminel de guerre"
Florence Hartmann, ancienne porte-parole du tribunal pénal international de La Haye, est l'invitée du Grand Soir 3 ce mercredi 6 avril.
Florence Hartmann, ancienne porte-parole du tribunal pénal international de La Haye pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) aux Pays-Bas, est émue de revoir les images de son arrestation dans le Grand Soir 3 ce mercredi : "C'était inattendu. C'était le monde à l'envers. Je ne me doutais pas de cette arrestation parce que je m'étais déjà rendue aux Pays-Bas et je n'étais jamais arrêtée. L'ordre a donc été donné par une personne à un très haut niveau au sein du tribunal".
Et la journaliste ajoute : "Les Nations unies n'ont pas arrêté Karadzic en fuite pendant huit ans et la police de l'ONU a décidé, non pas de franchir la ligne rouge pour arrêter un criminel de guerre, mais pour arrêter une journaliste".
La police de l'ONU poursuivie
Florence Hartmann a été incarcérée "à l'isolement et en surveillance 24 heures sur 24", dans une section de la même prison où sont enfermés les criminels de guerre sans être assez proche pour "communiquer avec eux".
L'ancienne porte-parole du TPIY n'a pas encore pu poursuivre les Nations unies pour sa condamnation parce que "celle-ci a été obtenue grâce à des irrégularités très graves et qu'il n'y a pas de Cour de cassation", mais elle compte entamer une procédure contre la police de l'ONU.
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