Il y a 20 ans, 70.000 personnes défilaient à Leipzig
9 octobre 1989. Quelque 70.000 manifestants défilent dans les rues de Leipzig. Depuis plusieurs semaines, le mécontentement a enflé et le vent de révolte est parti de l'ancienne capitale saxonne. Plus exactement de l'église Saint-Nicolas, dont le pasteur, Christian Führer organise tous les lundis des "prières pour la paix". Ces prières se transforment vite en rassemblements, puis en manifestations, lesquelles gagnent vite l'ensemble de l'Allemagne de l'Est. Le 16 octobre, ils seront 120.000, le 23 octobre, 320.000.
Les milliers de manifestants réclament des réformes et notamment la liberté de circulation vers l'Ouest. Depuis le début de de l'année, ils sont plus de 100.000 à avoir quitté le pays via la Tchécoslovaquie et la Hongrie. Ces pays, complètement débordés par l’afflux des réfugiés, accentuent la pression sur le régime est-allemand.
Le 9 octobre, alors que la foule envahit les rues de Leipzig, les Allemands de l'Est ne se doutent pas que leur président Erich Honecker va démissionner dans moins de 10 jours et qu'un mois plus tard, une brêche sera ouverte dans le Mur de la honte, qui déchire Berlin en deux depuis 28 ans...
Anne Jocteur Monrozier
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