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Italie : grève générale contre la politique de Matteo Renzi

70.000 personnes à Turin, 40.000 à Rome, pour ne citer que les principaux. Les manifestants ont défilé ce vendredi matin contre le "Jobs Act", la réforme du marché du travail adoptée la semaine dernière, qui prévoit de faciliter les licenciements et de réduire les droits des salariés au début de leur travail.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Des milliers de personnes ont manifesté ce vendredi matin dans les rues de Rome  © Reuters/ Reno Casilli)

"Ca ne va pas comme ça !"  , tel est le mot d'ordre de la grève générale qui a débuté ce matin en Italie. Des administrations à la santé, des écoles en passant par les transports, tous les secteurs d'activité, public comme privé, sont touchés, de 9h à 17h. Selon les syndicats, la moitié des trains et des avions et 70% des bus et métro sont restés à l'arrêt. Un service minimum a été cependant été mis en place aux heures de pointe. 

Cette grève générale est initiée par la principale confédération syndicale, la CGIL, de gauche, et soutenue par l'UIL, modérée. L'UGL, de droite, est venue se joindre à eux ; la CISL, catholique modérée, n'y est pas, en revanche. Selon les syndicats, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues des grandes villes du pays : 70.000 à Turin, 50.000 à Milan et à Naples, 40.000 à Rome. Dans la capitale, les manifestants arboraient des ballons représentant le Premier ministre italien Matteo Renzi avec un grand nez de Pinocchio.

Reportage à Rome signé Anaïs Feuga

Une loi jugée dangereuse pour l'emploi 

Ce qui coince, c'est le "Jobs Act", la réforme du marché du travail voulue par Matteo Renzi pour encourager les embauches. La loi a été adoptée la semaine dernière, elle prévoit de faciliter les licenciements et de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat.

Les syndicats dénoncent aussi le projet de budget 2015, et jugent les mesures de relance de l'économie bien insuffisantes.  "La combinaison de ces deux projets ne favorise ni l'emploi ni les  entreprises qui veulent investir" et représente un "mélange entraînant la déflation et la récession" , aux yeux de Susanna Camusso, la secrétaire générale de la CGIL.

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