Italie : le gouvernement Prodi sur la sellette
Quand une équipe dirigeante n'a plus de majorité... C'est la fin de l'équipe dirigeante.
_ La coalition de centre-gauche, qui dirige l'Italie depuis avril 2006, est sans doute en train de vivre ses dernières heures. Car il n'y a plus de coalition, plus de majorité suffisante pour permettre au gouvernement de Romano Prodi de se maintenir.
Tout est parti de la démission, la semaine dernière, de Clemente Mastella de son portefeuille de ministre de la Justice. Une démission en forme de protestation, à la suite de l'ouverture d'une enquête pour corruption portant sur son épouse, lui-même et des responsables locaux de son parti.
_ En quittant le gouvernement, l'ex-ministre emmène avec lui son parti, l'Udeur. Le petit parti catholique faisait jusque--là partie de la coalition au pouvoir. Et son départ prive Prodi de la majorité au Sénat.
Et la situation s'est même envenimée hier soir, quand Clemente Mastella a dit publiquement que son parti voterait contre le gouvernement en cas de vote de confiance.
Une confiance que Romano Prodi va demander une nouvelle fois. Le chef du gouvernement a décidé de se soumettre à un vote de confiance, prévu demain en fin d'après-midi à la Chambre des députés, après une ultime réunion des dirigeants de partis. Ce vote est à peu près sans danger, Romani Prodi y dispose d'une avance confortable. En revanche, celui au Sénat, prévu jeudi soir, sera sans doute beaucoup plus serré.
_ Cela devrait déboucher, selon l'hypothèse la plus vraisemblable, sur l'organisation d'élections anticipées. A moins qu'un nouveau gouvernement de transition soit nommé. A suivre.
Guillaume Gaven
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