Jean-Claude Juncker à Athènes : "C'est la dernière chance de la Grèce"
La
rencontre entre le premier ministre grec conservateur Antonis Samaras et Jean-Claude Juncker a
duré bien plus longtemps que prévu. A l'issue de cette visite à Athènes, les
déclarations du président de l'Eurogroup (réunissant les ministres des Finances de la zone euro) ont
à la fois rassuré et inquiété les Grecs.
Il s'est dit "totalement opposé à une sortie
de l'euro " de la Grèce, "cela ne l'aiderait pas et créerait des risques majeurs ", a-t-il indiqué. Mais dans le même temps il a appelé
le pays à redoubler d'efforts pour redresser son économie, faisant de l'assainissement
financier du pays "la priorité numéro un ".
"La balle est dans le camp de la Grèce - c'est la
dernière chance de la Grèce et les citoyens grecs doivent le savoir"
"Des efforts doivent être faits en
matière budgétaire (...) de réformes structuelles supplémentaires, et de
privatisations ", a-t-il insisté, laissant entrevoir une nouvelle cure
d'austérité pour les Grecs et de nouvelles baisses dans les prestations
sociales.
Jean-Claude Juncker a aussi confirmé qu'aucune
décision n'était attendue dans l'immédiat sur la demande grecque d'un
délai supplémentaire de deux ans pour
le retour du pays à l'équilibre budgétaire (renvoyant à 2016 au lieu de 2014) . Une décision sur ce point sera
prise après la remise du rapport de la troïka sur les comptes grecs en
septembre.
Le premier ministre grec Antonis Samaras rencontrera en fin
de semaine Angela Merkel et François Hollande. La chancelière allemande et le
président français s'entretiendront dès jeudi soir à Berlin.
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