Jour J

Le 9 novembre au matin, le conseil des ministres de RDA met au point un DÉCRET GOUVERNEMENTAL AUTORISANT L’OUVERTURE DE LA FRONTIÈRE AVEC LA RFA à tous les citoyens, sur simple présentation d’un visa délivré "sans condition" préalable par les commissariats.

A 18h57, le porte-parole du gouvernement est-allemand, Günter Schabowski, annonce lors d’une conférence de presse retransmise en directe à la télévision que les personnes désirant se rendre à l'ouest peuvent "passer par tous les postes frontaliers entre la RDA et la RFA ou par Berlin-Ouest."

Un journaliste lui demande à partir de quand cette mesure sera effective et c’est alors que, pris de court par la question, le dirigeant est-allemand, qui espère par son annonce "sauver" le régime communiste de la RDA, hésite puis improvise : " AUTANT QUE JE SACHE... IMMÉDIATEMENT ."

Dans le quart d'heure qui suit, une salve de huit dépêches est lâchée annonçant que " LE MUR DE BERLIN EST TOMBÉ " et que "la RDA vient d'ouvrir ses frontières."

A partir de 22h00, des milliers de Berlinois massés près du Mur font ouvrir un à un les postes frontières, sans que les policiers est-allemands, dépassés par l’ampleur de la foule et désarmés sur ordre de la hiérarchie, n'interviennent.

Le mur est alors attaqué à coup de pioches par les Berlinois eux-mêmes, en attendant que le lendemain les bulldozers prennent le relais.

Les retrouvailles entre l’Est et l’Ouest se font dans l’enthousiasme et sans violence. L’émotion est immense.

" LA RDA VA SE VIDER ", commente Egon Krenz, impuissant.

Helmut Kohl interrompt sa visite en Pologne pour assister à un conseil extraordinaire convoqué vendredi à Bonn.

Une rétrospective France info multimédia réalisée par Cécile Mimaut, avec le concours des services de documentation de Radio France, de Véronique Vanoli (documentation sonore d’actualité) et en partenariat avec l’institut national de l’audiovisuel (ina), dont nous remercions aussi les documentalistes.

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