L'autoroute de la mer en sursis
C’est un axe maritime reliant le port espagnol de Gijon à Montoir-de-Bretagne, sur l’estuaire de la Loire. Une autoroute de la mer, qui coûte plus cher que le transport routier. Impossible de survivre sans l’aide des Etats concernés, qui ont versé près de 15 millions d’euros depuis sa création il y a quatre ans. L 'armateur Louis Dreyfus, qui transporte chaque année 20 000 camions et 50 000 passagers, estime qu' il ne peut pas maintenir la ligne dans ces conditions.
"L'ensemble n'est pas rentable"
La compagnie a bien essayé de mettre en place des mesures, mais rien n’y fait. “Nous avons investi beaucoup d’argent durant les 18 derniers mois, notamment en mettant en ligne un deuxième navire (...) pour [créer] des liaisons Espagne-Angleterre , Espagne-France-Irlande, (...) l’ensemble n’est malheureusement pas rentable ”, explique Christophe Santoni, directeur général de la LD Lines.
La France et l’Espagne arrêteront de financer l'autoroute de la mer en septembre car les aides européennes sont arrivées à leur terme en juillet. A hauteur de 4 millions d’euros, le soutien financier de l’Europe permettait en partie à l’axe maritime de survivre.
Le ministère des Transports français affirme se mobiliser pour pérenniser l’autoroute. Il a récemment fait une proposition à l’armateur qui, selon le ministère, l’a rejetée, l’aide ne couvrant pas suffisamment le manque à gagner. L'armateur est sceptique et la liaison Gijon-Montoir a de fortes chances de disparaître le 18 septembre prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.