L'Euro-2012 débute ce soir dans une ambiance de liesse en Pologne, troublée en Ukraine
C'est à 18 heures
tapantes que l'Euro-2012 va débuter en Pologne. Première rencontre du groupe A entre
l'un des deux pays organisateur et la Grèce. L'occasion de vérifier si les
équipes, tout comme l'organisation, sont prêtes.
Car lorsque la compétition a été confiée à l'Ukraine et à la Pologne en 2007, le défi
représenté était énorme. La ministre des Sports polonaise l'a d'ailleurs
reconnu :
"Cet événement,
c'est le plus grand défi d'organisation jamais affronté par la Pologne."
Il fallait, pour les
deux pays organisateurs, mettre en place des infrastructures capables d'accueillir
des centaines de milliers de fans. Construire des stades, des routes, des gares et des aéroports.
Et les travaux se sont poursuivis jusqu'au
dernier moment. Le dernier tronçon de l'autoroute reliant Varsovie à Berlin a
été inauguré dans la nuit de mercredi à jeudi. A Donestk, en Ukraine, là où la France
s'est installée, l'aéroport sent encore la peinture.
L'enthousiasme en Pologne
La Pologne s'apprête
donc à accueillir avec enthousiasme la compétition et les festivités ont commencé. Les Polonais se sont d'ores et déjà pliés en quatre pour accueillir le
million de supporters attendus dans le pays.
Hier soir la 'fan zone' de Varsovie, un immense terrain capable de contenir 100.000 personnes a été
inauguré. Tout au long de la compétition il sera le théâtre de concerts, de
spectacles et de retransmissions de matchs.
Plusieurs pays boycottent l'Ukraine
Si en Ukraine, l'atmosphère
festive règne également, elle ne fait pas oublier la situation politique
troublée que traverse le pays. Les autorités ukrainiennes doivent faire face au
boycott de la compétition par plusieurs pays.
La France a déjà expliqué qu'aucun membre du gouvernement ne se déplacera pour
suivre la compétition dans le pays. Le Royaume-Uni vient de faire la même
annonce. Il s'agit de protester contre le sort réservé à l'ex-Premier ministre
Ioulia Timochenko, condamnée pour abus de pouvoir et emprisonnée.
Les hôteliers ukrainiens montrés du doigt
Par ailleurs, des
milliers de supporters ont renoncé à venir en raison des problèmes de violences
dans le pays, niés par les autorités. En raison aussi du comportement des
professionnels du tourisme qui ont multiplié leurs prix par dix. Le président
de l'UEFA, Michel Platini, s'est plaint assez tôt des hôteliers de Kiev,
Kharkov, Donetsk et Lvov – les villes ukrainiennes qui accueillent l'Euro. Il
les a qualifiés "d'escrocs et de bandits" .
Conséquence directe, la
Donbass Arena de Donetsk, qui va accueillir le premier match des Bleus lundi
face à l'Angleterre ne fera pas le plein. Elle peut accueillir, en théorie
50.000 spectateurs.
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