Cet article date de plus de treize ans.

L'euro joue aujourd'hui son avenir

Les dirigeants de la zone euro se retrouvent ce soir à Bruxelles, pour un sommet crucial - examiné à la loupe par le monde entier. Le sommet débutera par une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement des 27, avant un conclave réservé aux 17 qui sont passés à l'euro.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

Temps de lecture : 2min

L'euro a-t-il encore un avenir ? C'est toute la question qui agite, depuis plus d'une semaine, les dirigeants des pays passés à la monnaie unique. Et, au-delà, le monde entier... qui va suivre de près les réunions du jour, à Bruxelles. Parce qu'il redoute un embrasement financier mondial.

Deux rencontres sont en fait programmées. Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 se réunissent d'abord, à partir de 18h, pour parler de la recapitalisation des banques. Objectif : leur permettre d'amortir le choc d'un défaut de paiement de la Grèce. Ensuite, ce sont les dirigeants des 17 pays de la zone euro qui se retrouvent en conclave, jusque très tard dans la nuit...

La journée s'annonce donc très longue. Elle va même commencer bien tôt en Allemagne, où les députés doivent donner, dans la matinée, un mandat de négociation à Angela Merkel. Du coup, c'est toute l'Europe qui aura les yeux braqués vers Berlin...

Le plan de sauvetage de l'euro

Les grandes lignes du plan sont à peu près connues : stabiliser la Grèce en effaçant une bonne partie de sa dette - 100 milliards d'euros -, recapitaliser les établissements financiers qui en ont besoin, et empêcher la contagion en renforçant le Fonds européen de stabilité financière, le FESF.

Reste que les dissensions sont encore nombreuses, au sein de la zone euro. Des dissensions qui font douter de la réussite même du sommet... Car les négociations coincent avec les banques créancières de la Grèce - elles renâclent à accepter des pertes supérieures à 50%. Qui plus est, les détails du renforcement du FESF restent encore flous. Et l'Allemagne refuse qu'on force la main de la Banque centrale européenne pour qu'elle continue à aider l'Italie et l'Espagne.

Et puis, il y a aussi l'Italie qui inquiète - même si Silvio Berlusconi semble être parvenu in extremis à convaincre son allié de la Ligue du Nord à accepter une réforme des retraites.

Bref, beaucoup de sujets de discussions... Voilà pourquoi l'on pense que, si accord il y a, celui-ci n'interviendra que très tard dans la nuit.