L'Europe fustige les élections en Biélorussie
Alexandre Loukachenko reste égal à lui même. Depuis 18 ans, il dirige sans partage la Biélorussie. Cynique, il voit dans ce raz de marée électoral la preuve de la satisfaction de son peuple. En passant, il interpelle les Occidentaux qui mettraient en cause le caractère démocratique des élections, d' un «on ne peut pas mieux faire», qui clôt le débat.
Et pourtant, l'Europe trouve à redire
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a clairement remis en cause le résultat des élections. Les observateurs ont jugé que le scrutin n'avait été ni libre ni impartial. «Une élection libre implique que les gens sont libres de s'exprimer, de s'organiser et de briguer un mandat, mais nous n'avons rien vu de cela», souligne l'organisation.
De son côté, l'opposition biélorusse, qui avait boycotté les élections, a affirmé que les résultats et le taux de participation ont été falsifiés. Il faut dire que le leader d'un des partis d'opposition, le Parti civil uni, Anatoli Lebedko, a purement et simplement été rayé des listes des candidats une semaine avant le scrutin.
Résignée, l'opposition n'appelle même plus à manifester. Les traces de la répression de 2010 sont sans doute encore trop présentes. Il y a deux ans, à l'issue de la réélection à la présidence d'Alexandre Loukachenko, des milliers de personnes étaient descendues dans la rue. Arrestations et emprisonnements semblent avoir eu raison de la volonté du peuple d'obtenir des élections véritablement libres.
Reportage TV5, diffusé le 24 septembre 2012
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