L'Otan entrouvre la porte à l'Ukraine et à Georgie

L'Albanie et la Croatie ont été invitées à entamer des négociations d'adhésion à l'Alliance Atlantique. D'ici environ un an, les deux pays des Balkans deviendront donc les 27 et 28e membres de l'alliance.

La Macédoine en revanche, qui était toute aussi prête que l'Albanie et la Croatie, ne fait pas partie de la fournée : la Grèce y a opposé son véto. En cause, le désaccord sur l'appellation de Macédoine, revendiqué par les deux Etats : le pays des Balkans, jadis intégré dans la Yougoslavie, porte le même nom qu'une province de Grèce, et Athènes lui demande de trouver une nouvelle identité... Ce que la Macédoine refuse.

Autres pays candidats, l'Ukraine et la Georgie, à la grande colère de Moscou. Ces deux pays étaient partie intégrante de l'ancienne Union Soviétique, et la Russie verrait leur passage à l'Otan d'un très mauvais oeil. L'alliance a donc refusé de lancer une intégration immédiate. L'Ukraine et la Georgie bénéficient d'une procédure de pré-intégration, le plan d'action pour l'adhésion, qui les associe à l'Otan sans leur promettre d'adhésion finale.

Autre signe de bonne santé de l'Otan, le retour programmé de la France dans la structure militaire intégrée. Nicolas Sarkozy s'est engagé à prendre la décision d'ici fin 2008, pour une officialisation en avril 2009, lors du prochain sommet, organisé à Strasbourg et à Kehl, sur la frontière franco-allemande. En contrepartie, il demande un renforcement de la défense européenne.

Grégoire Lecalot, avec agences