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La création d'une taxe sur les banques européennes sera mise à l'étude mi-avril à Madrid

Elle pourrait être prélevée non pas sur les transactions financières mais sur les résultats des banques et servirait à créer un fonds européen de stabilité, selon les plans du ministre suédois Anders Borg, qui a lancé cette idée mardi.Cette annonce fait suite à l'annonce la semaine dernière du président américain Barack Obama de taxer les banques.
Article rédigé par France2.fr
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Le chef du gouvernement espagnol, José Luis  Rodriguez Zapatero dont le pays préside l'Union européenne début 2010. (France 2)

Elle pourrait être prélevée non pas sur les transactions financières mais sur les résultats des banques et servirait à créer un fonds européen de stabilité, selon les plans du ministre suédois Anders Borg, qui a lancé cette idée mardi.

Cette annonce fait suite à l'annonce la semaine dernière du président américain Barack Obama de taxer les banques.

"L'objectif serait de construire un fonds de stabilité, de constituer une provision pour le futur. (...) Lors du conseil informel, à Madrid, nous discuterons de cette initiative et d'autres qui sont également sur la table dans les forums internationaux", a expliqué la ministre espagnole, Elena Salgado, dont le pays préside l'Union européenne ce semestre.

A son arrivée à la réunion mensuelle des ministres des Finances de l'UE, Anders Borg avait estimé que les Vingt-Sept devraient suivre l'exemple américain et refuser "une situation dans laquelle les banquiers ne paieraient pas la note". "Nous étions soucieux de préserver la compétitivité européenne mais si cela est introduit aux Etats-Unis...", a-t-il ajouté à Bruxelles.

Cette contribution permettrait de s'attaquer aussi à la question des banques systémiques et au problème du "too big to fail'", a-t-il encore déclaré.

Une idée "intéressante" mais difficile à mettre en oeuvre

Interrogée sur cette taxe, la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a estimé qu'il s'agissait d'une mesure "intéressante" mais a demandé à ce que la réflexion européenne s'inscrive dans le cadre d'une coopération internationale et d'une démarche globale.

Vendredi dernier, le Premier ministre du Luxembourg et président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, s'était prononcé en faveur d'une telle taxe mais avait jugé que l'idée serait difficile à mettre en pratique au niveau européen dans la mesure où les questions de fiscalité dépendent de compétences scrupuleusement nationales.

Sur les questions fiscales, la règle de l'unanimité des 27 est en effet requise.

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