Brexit, God save l'insuline
C'est une des conséquences - parmi bien d'autres - du Brexit. Des diabétiques britanniques ont peur de manquer d'insuline. Faute de production nationale suffisante.
David Burns a fait ses réserves... d'insuline.
Diabétique de type 1, sa vie tient à ce geste, une injection du médicament.
Mais avec la date du Brexit qui approche, le 29 mars, cet enseignant craint la pénurie.
Le royaume-uni est dépendant de ses voisins européens pour cette hormone.
"Ils viennent tous de Suisse, du Danemark, mais nous ne produisons rien de tout ça ici et aucune de ces compagnies qui ont fait ça n'est britannique - je pense que la grande majorité d'entre elles sont suisses."
3 millions 700 000 Britanniques sont diabétiques...y compris la Première Ministre Theresa May .
Le grand risque pour ces malades, c'est bien une sortie de l'union européenne sans accord, de plus en plus probable. Les contrôles douaniers et sanitaires seraient alors de retour à la frontière, ralentissant l'entrée des médicaments.
Pour David Burns, c'est donc désormais la course à l'approvissionnement.
"J'en ai trois fois plus que d'habitude, donc l'insuline que j'ai ici, par exemple... En ce moment, avec mon régime alimentaire, cela me dure environ une semaine. Et j'ai probablement trois ou quatre mois d'approvisionnement."
Les groupes pharmaceutiques ont aussi pris les devants : tous ont multiplié les stocks sur l'île.
Mais ni les industries ni les politiques ne semblent en mesure de prévoir l'après 29 mars, qui mettra fin à des décennies de partenariat sur la réglementation des médicaments.
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