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Brexit : la Chambre des Lords adopte définitivement la loi censée empêcher un "no deal"

Le texte doit entrer en vigueur dès lundi, après approbation de la reine Elizabeth. Si c'est le cas, le Brexit, prévu le 31 octobre, pourrait être à nouveau reporté.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La Chambre des lords, à Londres, photographiée le 20 février 2018. (REUTERS)

Un nouveau revers pour Boris Johnson. La Chambre des lords britanniques a définitivement adopté, vendredi 6 septembre, le texte de loi visant à bloquer une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord. Cette législation, qui demande à Boris Johnson de solliciter auprès de Bruxelles un report de trois mois du Brexit prévu le 31 octobre, doit entrer en vigueur dès lundi après approbation de la reine Elizabeth.

Lundi, le gouvernement va également soumettre au vote des députés, après un premier échec, une motion pour organiser des élections avant la fin octobre, qui doit réunir les deux tiers des voix pour être adoptée. Mercredi, le Labour, principal parti d'opposition, s'était abstenu. "Jamais, dans l'histoire, un parti d'opposition ne s'était vu offrir une chance d'avoir une élection et ne l'avait rejetée", a répété vendredi Boris Johnson lors de son déplacement dans la région d'Aberdeen, mettant au défi Jeremy Corbyn, leader du Labour, de voter lundi en faveur de l'organisation d'élections anticipées.

Un vote lundi sur la tenue d'élections

Mais le succès n'est pas garanti pour cette deuxième tentative : le Parti travailliste préférerait des élections une fois le texte sur le report du Brexit entériné, son principal objectif étant d'éviter une sortie sans accord. Or les travaillistes craignent que Boris Johnson ne change la date du scrutin à sa convenance, avant le 31 octobre. Car s'il décrochait une majorité, il pourrait alors sortir de l'UE avec ou sans accord avec Bruxelles.

Les partis de l'opposition se concertent en vue du vote de lundi. Jeremy Corbyn "a eu une conférence téléphonique positive" vendredi matin avec d'autres partis d'opposition sur les "efforts en cours" pour empêcher un Brexit sans accord et sur "la tenue d'élections", a précisé un porte-parole du Labour.

"Nous sommes prêts à travailler avec d'autres pour s'assurer que nous le ferons au bon moment", c'est-à-dire celui qui garantit "un délai", a aussi déclaré Ian Blackford, haut responsable du parti indépendantiste écossais SNP, qui représente la deuxième force d'opposition au Parlement. Si le Royaume-Uni le demande, un nouveau report du Brexit, initialement prévu le 29 mars, devra être approuvé à l'unanimité des 27 autres Etats membres de l'UE.

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