Brexit : la ministre britannique chargée des relations avec le Parlement remet sa démission
Cette eurosceptique est opposée au nouveau plan proposé par Theresa May, qui prévoit notamment la possibilité d'un second référendum. La Première ministre britannique est extrêmement isolée à l'approche du scrutin européen.
La ministre britannique chargée des relations avec le Parlement, Andrea Leadsom, a annoncé sa démission, mercredi 22 mai. Elle estime "ne plus croire" que le gouvernement puisse mettre en œuvre le résultat du référendum de juin 2016 en faveur du Brexit. "C'est avec beaucoup de regrets et le cœur lourd que j'ai décidé de démissionner du gouvernement", a-t-elle écrit dans un message accompagnant sa lettre de démission.
It is with great regret and a heavy heart that I have decided to resign from the Government. pic.twitter.com/f2SOXkaqmH
— Andrea Leadsom MP (@andrealeadsom) 22 mai 2019
Alors que la Première ministre britannique Theresa May a essuyé de nombreuses démissions ces derniers mois au sein de son gouvernement en raison de divergences de vues sur le Brexit, Andrea Leadsom écrit qu'elle a choisi de rester pour "se battre pour le Brexit". La ministre démissionnaire estime qu'il y a "eu des compromis désagréables tout au long du chemin, mais [que Theresa May a] eu [son] soutien déterminé et [sa] loyauté".
Cependant, elle estime désormais que l'approche du gouvernement ne permettra pas de "mettre en œuvre le résultat du référendum" de 2016, qui avait vu 52% des Britanniques voter en faveur de la sortie de l'Union européenne. La veille, Theresa May avait présenté un plan de la "dernière chance" pour le Brexit. Celui-ci prévoit une série de compromis pour tenter de rallier la majorité des députés, comme la possibilité d'un second référendum et le maintien dans une union douanière temporaire avec l'UE.
Theresa May plus que jamais isolée
Ce faisant, Theresa May a lâché du lest et a hérissé les eurosceptiques de son camp, dont Andrea Leadsom. Sur le fond, celle-ci regrette qu'avec ce nouveau projet, le Royaume-Uni ne serait pas "pleinement souverain". Elle pense aussi qu'un second référendum "diviserait dangereusement" le pays. Mais Andrea Leadsom remet également en cause la méthode de la Première ministre et une "rupture dans les procédures gouvernementales" ayant des conséquences négatives sur l'examen des "récents textes de lois relatifs au Brexit".
Ce départ érode l'autorité déjà bien fragile de Theresa May, qui a vu partir au fil des mois une trentaine de membres de son gouvernement mais qui s'accroche désespérément à son poste.
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