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Brexit : le plan d'Edouard Philippe pour attirer en France les entreprises britanniques

Le Premier ministre va annoncer vendredi une série de mesures pour attirer des entreprises susceptibles de quitter Londres, suite au Brexit. Edouard Philippe pourrait notamment choisir d'alléger les charges sur les très hauts salaires.

Article rédigé par Célia Quilleret, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des billets de banque britanniques en livres sterling et un billet européen de 10 euros. (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)

Edouard Philippe ouvre grand ses bras aux investisseurs britanniques. Le Premier ministre français va annoncer, vendredi 7 juillet, une série de mesures pour attirer les banques ou les sociétés d'assurance qui pourraient décider de quitter Londres, suite au Brexit. Le but de cette opération consiste surtout à concurrencer d'autres grandes villes européennes telles que Francfort ou Amsterdam.

Edouard Philippe devrait s'appuyer sur le rapport du sénateur Les Républicains, Albéric de Montgolfier, pour l'élaboration de ces nouvelles mesures. Selon ce document présenté le mois dernier, Paris peut espérer attirer entre 30 000 et 100 000 salariés du secteur de la finance, suite à la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Pour atteindre cet objectif, le Premier ministre pourrait notamment choisir d'alléger les charges sur les très hauts salaires, pour les salariés qui gagnent plus de 150 000 euros par an.

Vers la réduction de la taxe sur les transactions financières ?

Le rapport du sénateur préconise de supprimer la dernière tranche de la taxe sur les salaires. Aujourd'hui, par exemple, une entreprise paie 10 fois plus de charges en France qu'en Allemagne, pour un salarié des banques ou des assurances qui touchent 250 000 euros par an. Cette nouvelle mesure pour attirer les sociétés britanniques, coûterait un peu plus de 130 millions d'euros à l'État français.

Le rapport d'Albéric de Montgolfier propose également de réduire la taxe sur les transactions financières, en la passant de 0,3% à 0,2%. Il préconise aussi de fixer un plafond pour les indemnités prud'homales. Au-delà du volet économique, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, promet de nouveaux lycées internationaux et des classes bilangues pour attirer les familles d'expatriés.

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