Brexit : l’Irlande bientôt en pénurie de frites pour ses "fish and chips" ?
Londres et Bruxelles entament dimanche 6 décembre une nouvelle phase de négociations en vue d’un accord commercial. En cas de "no deal", les restaurateurs irlandais ne pourront plus importer de pommes de terre britanniques.
À Dublin (Irlande), les restaurants de "fish and chips" font partie intégrante du décor. Mais, sans frites pour accompagner le poisson, que deviendrait ce met ? Dimanche 6 décembre, ce pan du patrimoine appelle à l’aide : à partir du 1er janvier, sans accord sur le Brexit, les pommes de terre majoritairement importées du Royaume-Uni ne pourront plus entrer en Irlande. "La situation actuelle est problématique, car l’approvisionnement pour le mois de janvier est très incertain", explique Derek Duggan, directeur d’un restaurant à Dublin. L’Irlande produit elle aussi des pommes de terre, mais pas en quantité suffisante.
De longues négociations
Pour que ces féculents reviennent en Irlande après le Brexit, l’Union européenne devra accorder un statut spécial aux produits alimentaires du Royaume-Uni, certifiant qu’ils répondent à des normes de qualité et sécurité. Ces contrôles et négociations pourraient trainer en longueur. Or, un Irlandais sur quatre mange un fish and chips par semaine, sans compter les touristes. Aussi, 100 000 tonnes de pommes de terre britanniques sont importées chaque année en Irlande. Le Brexit laisse un grand vide à combler.
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